Concept

Repolarisation précoce

Résumé
Une repolarisation précoce, aussi appelée troubles non spécifiques de la repolarisation ou "syndrome de Haissaguerre", est un aspect particulier de l'électrocardiographie (ECG), avec une élévation du segment ST, dit concave vers le haut. Il est fréquent et est considéré comme bénin mais plusieurs publications en font un terrain où le risque de mort subite serait majoré. Cet aspect a été décrit dès 1936 et a été considéré comme physiologique pendant des décennies. Les premières morts subites suspectes ont été décrites durant les années 1990. La majoration du risque de mort subite est suspectée en 2008 et celle de la mortalité cardio-vasculaire en 2009. Sa prévalence est comprise entre 1 et 13 %. Elle est plus fréquente chez l'homme jeune et les Noirs où sa prévalence peut atteindre 24 %. Elle est également plus importante si un membre de la famille en est atteint. Son aspect est majoré lors d'un entraînement sportif intense. Il reste hypothétique, tant pour l'anomalie de l'électrocardiogramme mais aussi pour la susceptibilité qu'elle entraîne vis-à-vis des troubles du rythme ventriculaire. Une mutation du gène KCNJ8, codant une protéine intervenant dans certains canaux ioniques trans-membranaires, provoquerait une anomalie comparable sur l'électrocardiogramme, avec un risque accru de troubles du rythme. Il se manifeste par un sus décalage du segment ST sur l'électrocardiogramme, avec ascension du point J (jonction entre le QRS, onde de dépolarisation des ventricules, et le ST, témoignant de la repolarisation ventriculaire). L'anomalie est plus fréquemment visible sur les dérivations antérieures (V1-V4). Elle serait plus péjorative si elle concerne les dérivations inférieures (D2, D3, VF) ou latérales (D1, VL). L'intervalle QT est, en règle, normal. L'aspect électrocardiographique n'est pas constant avec le temps. Il est majoré en période vagale (nuit, après les repas...) et peut disparaître lors d'une stimulation adrénergique comme lors d'un effort. Il n'est pas majoré significativement lors d'un test à l'Ajmaline ou à la flécaïne, contrairement au syndrome de Brugada.
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