Jean de La Ville de Mirmont (Yvon, Alexandre, Jean, pour l'état civil), né à Bordeaux le et mort pour la France le 28 ou à Verneuil sur le Chemin des Dames, est un poète et homme de lettres français.
vignette|alt=acte de naissance de jean de la ville de mirmont|Acte de naissance de Jean de La Ville de Mirmont.
thumb|left|Plaque avec citation sur la rive droite de Bordeaux.
Jean de La Ville de Mirmont est né dans une famille protestante bordelaise. C’était le fils d'Henri de La Ville de Mirmont et de Sophie Malan, qui eurent six enfants. Son père, enseignant la littérature latine à la faculté des Lettres de Bordeaux reconnu pour ses traductions de Cicéron, fut conseiller municipal, adjoint au maire de Bordeaux.
En 1904, à 18 ans, Jean de La Ville entre à la Faculté des lettres de Bordeaux. Il en ressortira avec une licence. En 1906, il devance d'un an son appel sous les drapeaux. Il s'engage au 57ème régiment d'infanterie. Il découvre qu'il a un goût prononcé pour la vie militaire. Deux ans plus tard, il est réformé pour raison de santé.
En 1908, à 22 ans, Jean de La Ville monte à Paris ; il y prépare sans passion des concours administratifs. A partir de 1909, il se lie d'amitié dans la capitale avec François Mauriac. Les deux jeunes hommes avaient suivi les mêmes cours à la Faculté de Bordeaux mais étaient restés à distance l'un de l'autre. Trente ans plus tard, dans son livre La rencontre avec Barrès, François Mauriac explique que, dans sa jeunesse, "deux Frances partout s'affrontaient", l'une de gauche, laïque, l'autre de droite (la sienne), catholique. Il constatait, sur les bancs de la Faculté, que Jean n'avait pas grandi dans la même France que lui. Mais Mauriac précise aussitôt dans son texte : "J'étais sensible à sa grâce, à cet air d'enfance qu'il avait gardé ; pourtant je n'osais aller au-delà des poignées de mains et des propos ordinaires. Paris devait nous réunir." En effet, une franche amitié se noue entre les deux jeunes hommes, l'un et l'autre férus de littérature et s'adonnant à l'écriture.