La guerre israélo-arabe de 1948-1949 est un conflit militaire qui débute le , au terme du mandat britannique sur la Palestine. Après six mois de guerre civile intense entre populations juive et arabe, elle constitue une escalade géopolitique de grande ampleur et oppose Israël, qui vient de proclamer son indépendance la veille, à une coalition arabe de plusieurs pays de la région. Elle se termine avec les différents cessez-le-feu israélo-arabes, conclus entre février et .
Le , lendemain du vote du plan de partage de la Palestine, les forces paramilitaires juives affrontent les irréguliers arabes palestiniens et les volontaires de l'Armée de libération arabe, tandis que les Britanniques, qui sont responsables de l'administration du pays, l'évacuent. Les forces palestiniennes sont défaites, plusieurs villes mixtes, à l'exception notable de Jérusalem, sont sous le contrôle des forces juives et ont déjà pris les routes de l'exode, fuyant les combats ou expulsés de leurs villages par les forces juives, notamment à partir de la mise en œuvre du plan Daleth fin .
Le à minuit, le mandat britannique sur la Palestine s'achève officiellement. L'État d'Israël est proclamé dans la journée sur une partie du territoire. Au vu de la situation catastrophique des forces arabes, les États arabes voisins, qui contestent la création d'Israël, décident d'intervenir et plusieurs armées arabes envahissent l'ancienne Palestine mandataire. Les forces arabes palestiniennes sont dissoutes ou intégrées dans les armées arabes. La « première guerre israélo-arabe » débute. Du 15 mai au 11 juin, les forces arabes sont à l'offensive, mais n'obtiennent pas de succès décisif sur les défenses israéliennes. Les deux camps subissent de lourdes pertes, en particulier autour de Jérusalem, et à bout de force, acceptent la trêve d'un mois demandée par le médiateur de l'ONU. Les forces arabes sont alors positionnées autour des zones contrôlées par les Israéliens mais ne réussissent pas à y pénétrer ni à réaliser le blocus de Jérusalem.