Un bourreau est un exécuteur des arrêts de justice chargé d'infliger des peines corporelles ou la peine de mort. Le bourreau peut également être appelé « exécuteur des hautes œuvres ». Son titre a évolué au cours des siècles, de la dénomination péjorative de « bourrel » à celle plus institutionnelle d'« exécuteur de la haute justice » lorsqu'il est reconnu comme un agent du pouvoir judiciaire à part entière. Néanmoins la définition administrative de la Chancellerie ne reconnaissait qu'un titre réellement officiel, celui de : « Exécuteur en chef des arrêts criminels », comme l'attestent les cartes professionnelles délivrées par la Justice à ces derniers sous la et la . L’étymologie du mot est relativement controversée. Le terme viendrait du verbe « bourrer », signifiant tourmenter. Il se peut également qu’il dérive de la profession de bourrelier, une des activités principales à avoir été sollicitée pour remplir la tâche de bourreau. Enfin, ce terme viendrait peut-être d’un homme nommé Borel ayant pris en charge une fonction similaire au , période de professionnalisation de cette charge. Le métier de bourreau tel que l’on pourrait l’envisager aujourd'hui est le résultat de siècles d’évolution. À l’origine, la fonction d’exécution de la peine capitale n’était pas assurée par une seule personne, mais généralement un fait collectif bien souvent régi par la loi du talion. Jusqu’au Moyen Âge, et encore pendant un certain temps après, c’est la justice privée qui domine largement. Ce système de vendetta exclut la nécessité d’un exécuteur, la figure du bourreau telle qu’elle émergera à la fin du Moyen Âge n’est donc pas encore apparue. Il est difficile de dater dans le temps l’émergence du bourreau. Dans les textes des auteurs grecs et latins, on ne trouve la trace d’aucun personnage apparenté à une telle fonction. L’application de la peine de mort était alors diverse. Dans la tradition hébraïque, la mise à mort se faisait de manière collective, demandant une participation active aux membres de la communauté, notamment au travers de la pratique de la lapidation.
Willy Zwaenepoel, Ricardo Bianchini, Olivier Crameri
George Candea, Cristian Zamfir, Stefan Bucur