Le gros œuvre est l'ensemble des éléments de construction d'un édifice qui lui assure la reprise de tous les efforts subis, soit en permanence (le poids propre de l'édifice), soit temporairement, de manière variable (vent, neige, séisme, tassement du sol) ou même, éventuellement, accidentelle (chocs, incendie). Le gros œuvre rassemble tout ce qui concourt à la solidité, à la stabilité de l'édifice : fondations, murs porteurs, poteaux, poutres, planchers entre les étages, etc. Une partie des auteurs de référence incluent la charpente de toiture dans le gros œuvre, les autres l'excluent.
Dans une construction, le gros œuvre se complète du second œuvre qui est constitué de tous les autres ouvrages qui s'appuient sur lui : isolation, cloisons, revêtements, cheminées, agencements, équipement, etc.
En droit français, déjà au , le constructeur est tenu de garantir les ouvrages de gros œuvre pendant dix ans (garantie décennale). Le nu-propriétaire est tenu de les entretenir. Le gros œuvre auquel s'ajoutent la couverture, les menuiseries extérieures et tous les ouvrages participant à l'étanchéité, fournit « le clos et le couvert » qui fait l'objet de droits spécifiques. La distinction juridique entre « gros ouvrage » et « menu ouvrage » n'a plus cours.
Le gros œuvre d’un ouvrage consiste en la construction de son ossature qui permettra la reprise des efforts subis par le bâtiment construit ainsi que le maintien de la stabilité de l’édifice.
Le n'établit pas de distinction véritable entre « ouvrage » et « œuvre ». Ce sont des termes synonymes. L'ouvrage renseigne éventuellement sur l'objet final, et l'œuvre sur la manière d'y parvenir, son exécution (distinction que l'on retrouve en construction dans les termes « maître d’œuvre », qui désigne les parties chargées de la réalisation, les entreprises et le « maître d’ouvrage » qui désigne le propriétaire de l'ouvrage). On dit « mettre en œuvre », c'est-à-dire employer quelque matière, lui donner une forme, et la mettre en place.