La grotte du Lazaret est un site préhistorique du Paléolithique moyen situé au pied du mont Boron, dans la partie sud-est de la ville de Nice, dans les Alpes-Maritimes. Elle a été classée au titre des Monuments historiques par arrêté du . Les fouilles de la grotte étaient assurées par l'Institut de Paléontologie Humaine, Fondation Albert Ier Prince de Monaco. La grotte du Lazaret est connue depuis 1826 et a fait l'objet de fouilles à partir de 1950 sous la direction de François Octobon, puis à partir de 1962 sous celle d'Henry de Lumley. Les fouilles ont été stoppées après la campagne de l'été 2014, puis la grotte a été transformée en lieu de visite en 2017. Longue d’une quarantaine de mètres sur une vingtaine de mètres de large, la grotte s’ouvre à environ au-dessus du niveau actuel de la mer. La séquence stratigraphique (stratifications existantes dans la roche), puissante de plus de , comporte un ensemble de niveaux attribués au Pléistocène moyen récent. Les principales occupations préhistoriques ont été datées par l'uranium/thorium et la résonance paramagnétique électronique de 130 à avant le présent (SIO 6). La première datation effectuée en 1962 donnait ans aux premières traces humaines (des chasseurs) dans la grotte, mais aurait ensuite été rapidement bouchée. Les industries lithiques mises au jour avaient initialement été rapportées à l’Acheuléen supérieur du fait de la présence de quelques bifaces. Toutefois la production est largement orientée vers l’obtention d’éclats destinés à être retouchés en racloirs, denticulés, encoches ou pointes. Les méthodes mises en œuvre sont le débitage Levallois et le débitage discoïde. L’industrie évoque donc plutôt un Paléolithique moyen ancien qu’un véritable Acheuléen. Les matériaux employés sont d’origine proche (galets de calcaires marneux ou silicifiés) ou plus lointaine (silex, jaspe, quartzite fin, rhyolite). Les restes fauniques découverts sont dominés par le cerf et le bouquetin, auxquels s’associent le cheval, l’auroch, le rhinocéros laineux et l’éléphant.