dit Grégoire le Grand est le 64 pape de l'Église. Né vers 540, il est élu pape en 590 et meurt le . Il est l'auteur d'œuvres patristiques majeures qui ont marqué et marquent toujours l'histoire de l'Église.
Docteur de l'Église catholique, il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident avec Ambroise de Milan, Augustin d'Hippone et Jérôme de Stridon. Son influence durant le Moyen Âge fut considérable.
C'est en son honneur que, deux siècles après sa mort, le chant élaboré dans les abbayes du diocèse de Metz est appelé , sans que l'on sache avec certitude son rôle dans l'évolution et la diffusion du chant liturgique.
Depuis le concile Vatican II, l'Église catholique le célèbre le ; l'Église orthodoxe l'a toujours fêté le .
Le Moyen Âge a connu une riche tradition hagiographique sur saint Grégoire. La première Vie est écrite entre 704 et 714 par un moine anonyme de Whitby (Angleterre). Vers 735, Bède le Vénérable compose une Histoire ecclésiastique du peuple anglais qui sert de point de départ à la Vie rédigée vers 760 par le fils de Warnefrid, connu sous le nom de Paul Diacre. Enfin, vers 872-882, un diacre romain, nommé Jean, compose une Vie beaucoup plus étendue, à la demande du pape Jean VIII.
Grégoire est né à Rome vers 540, au moment de la reconquête de l'Italie par Justinien, d'une famille chrétienne et patricienne, de la branche Anicia. Son père, le sénateur Gordien, est administrateur d'un des sept arrondissements de Rome. Deux de ses sœurs sont honorées comme saintes (Tharsilla et Æmiliane), et il avait parmi ses ancêtres le pape . Sa mère, Sylvie, est elle aussi honorée comme sainte.
Il est éduqué dans le climat de renouveau culturel suscité en Italie par la Pragmatica sanctio, et excelle, . En 572, il est nommé préfet de la ville, ce qui lui permet de s'initier à l'administration publique, et devient ainsi le premier magistrat de Rome. Il utilise ses aptitudes pour réorganiser les possessions de l'église de Rome dans la péninsule italienne.