Résumé
Le paclitaxel est une molécule produite par des champignons endophytes (Taxomyces andreanae, Nodulisporium sylviforme), que l'on trouve également dans des extraits de certaines espèces d'ifs à qui elle confère leur forte toxicité. C'est une molécule utilisée en chimiothérapie anticancéreuse ainsi que sur les stents. Le paclitaxel est un poison du fuseau mitotique. Il inhibe la dépolymérisation des microtubules, bloquant le mécanisme de la mitose. C'est une molécule médicamenteuse utilisée dans le traitement des cancers et injectée par perfusion. Vendue sous le nom de « taxol », elle fait partie de la classe des taxanes, qui comprend également le docétaxel. En cancérologie, le paclitaxel est principalement utilisé dans le cancer du poumon, le cancer du sein et le cancer de l'ovaire. Les effets secondaires sont ceux habituellement rencontrés avec les traitements anticancéreux : une diminution des globules blancs, des plaquettes et des globules rouges, perte de cheveux et inflammation des muqueuses, en particulier de la bouche. Les effets secondaires spécifiques du paclitaxel sont une atteinte des nerfs périphériques, parfois sévère, un risque de rétention hydrique (ascite, épanchements pleuraux ou péricardiques), des réactions cutanées, une altération des ongles et des réactions d’hypersensibilité à l'injection. Le paclitaxel est également utilisé dans certains stents en cardiologie et angiologie (les stents sont des petits ressorts que l'on dispose à l'intérieur d'une artère afin d'éviter un nouveau rétrécissement [resténose] après une angioplastie). Le paclitaxel qui entoure les mailles du ressort permet d'éviter la prolifération cellulaire, l'un des mécanismes de la resténose. Des recommandations de l'ANSM concernant le traitement de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) à l'aide de dispositifs médicaux au paclitaxel sont publiées en à la suite d'une méta-analyse qui suggère un risque possible de surmortalité, à partir de la deuxième année après implantation, chez les patients atteints d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) traités avec des ballons recouverts ou des stents à élution de paclitaxel comparativement à ceux traités avec des dispositifs médicaux sans paclitaxel (ballons non enduits ou stents en métal nu).
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