La bataille d'Aqaba (livrée le ) oppose l'armée ottomane à la Révolte arabe, menée par Auda ibu Tayi et T. E. Lawrence et appuyée par les forces navales britanniques. La défaite de la garnison ottomane permet aux rebelles de prendre le port jordanien d'Aqaba (ou Akaba) qui devient dès lors un point de transit pour les Britanniques et isole les troupes ottomanes stationnées à Médine. À la suite d'une attaque infructueuse sur Médine, les forces de la Révolte arabe sous le commandement de l'émir Fayçal étaient sur la défensive face aux Turcs. Lawrence, envoyé par le général Archibald Murray, commandant du Corps expéditionnaire égyptien, pour opérer en tant que conseiller militaire auprès de Fayçal, tira enseignement de l'expédition sur El-Ouedj (opération amphibie) et se dit que l'on ne pourrait pas répéter ce genre d'entreprise à Akaba, car prendre le port ne suffisait pas en soi, il fallait aussi contrôler l'oued Ithm entre Akaba et Maan (ville située sur le parcours du chemin de fer Damas-Médine). Fort de ce raisonnement, Lawrence parvint à convaincre Fayçal de lancer une attaque contre Aqaba, mais depuis l'intérieur avec l'aide des tribus locales, et non à la suite d'un débarquement. Aqaba était un port occupé par une garnison turque dans l'actuelle Jordanie, pouvant menacer les forces britanniques opérant en Palestine. Les Turcs s'en servirent également comme base en 1915 pour attaquer le canal de Suez. Il fut également suggéré que Fayçal prenne le port comme moyen pour les Anglais d'approvisionner les forces arabes. Bien qu'il ne prît pas lui-même part à la bataille, Fayçal mit à disposition de Lawrence un grand nombre de ses hommes. Son cousin le Sherif Nasir agissait en tant que chef des troupes arabes. Lawrence s'aida également du concours d'Auda ibu Tayi, chef de la tribu bédouine des Howeitat, ce qui lui permit de se lancer accompagné d'une large troupe dans cette expédition. Aqaba n'était pas en soi un obstacle militaire majeur ; il s'agissait d'un village simplement gardé par un fortin occupé par une garnison visant à prévenir une attaque par la péninsule du Sinaï.