Cyprien de Carthage, de son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, né vers 200 et mort en martyr le sous la persécution de Valérien, est un Berbère converti au christianisme, évêque de Carthage et Père de l'Église. Il est, après saint Augustin, l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Église latine des premiers siècles.
Il naît en Afrique du Nord vers 200, de parents païens d'origine berbère. Il fait d'abord une carrière de rhéteur à Carthage. Il professe la rhétorique et se convertit assez tard au christianisme.
Il devient prêtre puis, en 249, évêque de Carthage. Pendant la persécution de Dèce, il reste loin de Carthage ; cette « fuite », qu'on lui reproche, aggrave les difficultés qu'il a à résoudre : révolte des confesseurs, problème de la réconciliation des lapsi, éclatement de schismes à ce sujet en Afrique et à Rome, où Novatien choisit la sévérité et fonde une Église dissidente promise à un long avenir. La mort de Dèce en 251 lui apporte quelques années de répit, malgré les menaces de persécution et la survenue d'une épidémie.
En 255, commencent les démêlés avec Étienne, évêque de Rome : affaire de deux évêques espagnols apostats, imprudemment, à ses yeux, réhabilités par le pape ; affaire de Marcianus d'Arles, novatianiste, qu'il demande à Étienne d'écarter de la communion ; dispute relative à la validité (que refuse Cyprien) du baptême donné par les hérétiques.
Quand paraît le premier édit persécuteur de Valérien, Cyprien est exilé en août 257 ; un an après, revenu dans sa ville épiscopale, il y est, en vertu du second édit, décapité le avec plusieurs de ses compagnons ecclésiastiques, dont Flavien de Carthage.
Sa vie est connue par une biographie, la Vita Cypriani, écrite par le diacre . On a aussi conservé les Actes proconsulaires de sa passion avec les comptes rendus authentiques des interrogatoires.
Saint Cyprien a écrit en latin de nombreux traités ainsi que des lettres. Leur objet et leur but est de défendre le christianisme et de soutenir la foi des chrétiens.