La bataille de Bosworth, ou bataille de Bosworth Field, est l'avant-dernier affrontement de la guerre des Deux-Roses, guerre civile anglaise qui oppose les maisons de Lancastre et d'York durant la seconde moitié du . Cette bataille a lieu le et voit la victoire du parti Lancastre, dont le chef, Henri Tudor, devient par la suite le premier roi de la maison Tudor. Son adversaire Richard III, dernier roi de la maison d'York, est tué durant l'affrontement. Les historiens considèrent la bataille de Bosworth comme marquant la fin de la dynastie Plantagenêt, ce qui en fait un moment-clef de l'histoire de l'Angleterre. Richard III s'empare du trône au détriment de son neveu Édouard V, âgé de 12 ans, en juin 1483. Le garçon et son frère cadet disparaissent peu après, suscitant l'inquiétude de beaucoup, et les rumeurs voulant que Richard soit impliqué dans la mort de sa femme Anne Neville en mars 1485 lui aliènent encore des soutiens. De l'autre côté de la Manche, Henri Tudor, descendant d'une maison de Lancastre sur le déclin, profite des difficultés de Richard pour proclamer ses droits sur la couronne. Sa première tentative d'envahir l'Angleterre, en octobre 1483, est contrecarrée par une tempête, et il doit attendre le pour débarquer à Dale, au sud-ouest du pays de Galles, sans rencontrer de résistance. Il marche vers Londres, rassemblant des appuis en chemin. Richard se presse de rassembler ses forces et coupe la route de l'armée d'Henri au sud de la ville de Market Bosworth, dans le Leicestershire. Le baron Thomas Stanley et son frère cadet William conduisent également une armée sur le champ de bataille, mais restent en retrait pour être sûrs de rallier le vainqueur. Richard divise son armée, supérieure en nombre à celle d'Henri, en trois groupes : l'un est placé sous le commandement du duc de Norfolk, et un autre sous celui du comte de Northumberland. De son côté, Henri préserve l'unité de son armée et en confie le commandement au comte d'Oxford, un soldat expérimenté.