thumb|250px|Publication byzantine du du serment
Le serment d’Hippocrate est un serment traditionnellement prêté par les médecins, chirurgiens-dentistes et les sages-femmes en Occident avant de commencer à exercer. Le texte original de ce serment, probablement rédigé au , appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecin grec Hippocrate. Le serment d'Hippocrate peut être considéré comme le texte fondateur de la déontologie médicale.
Dans sa forme historique, ce serment n'a pas de valeur juridique, les médecins étant soumis à des codes nationaux régulièrement actualisés. Dans ses formes modernes, la prestation d'un serment médical a gardé sa valeur symbolique.
Traduction par Émile Littré du serment d'origine :
En 1839, paraît à Paris, chez l'éditeur Jean-Baptiste Baillière, le premier tome des Œuvres complètes d'Hippocrate édition critique en français, avec le texte grec en regard, traduction d'Émile Littré. Ce dernier a placé dans ce premier tome, les textes éthiques, et en premier de ces textes, celui intitulé Le Serment. Il s'agit d'un texte très court, sans présentation, ni commentaire, tel qu'on peut le lire ci-dessus.
On peut comparer la version de Littré avec une version plus moderne, qui serait plus proche du grec ancien, celle de Jacques Jouanna. Toutefois, la version de Littré reste une référence, par sa fidélité à l'original, et sa qualité littéraire (langue française du ).
Médecine en Grèce antique
Les textes hippocratiques sont un ensemble de textes d'auteurs différents (dont Hippocrate lui-même) rédigés sur une période d'un siècle à peu-près, probablement autour de 440-360 av. J.-C. On sait peu de choses sur la datation exacte du Serment, ni pourquoi, ni dans quel but il a été rédigé, ni même qui étaient précisément les prestataires de ce serment.
En Grèce antique, l'exercice de la médecine n'était pas règlementé comme aujourd'hui. L'art de soigner était entièrement libre, depuis les prêtres-guérisseurs des temples et sanctuaires, jusqu'aux exorcistes et rebouteux.