Le cocatrix, coquatrix, caucatrix ou cocatrice est un animal fabuleux qui possède selon la légende une tête de coq, des ailes de chauve-souris et un corps de serpent ou de coq. Très proche du basilic, le cocatrix fut souvent confondu avec ce dernier dans les bestiaires médiévaux. Selon certaines sources, la cocatrix serait . Dans les œuvres modernes et en particulier le jeu de rôle, cocatrix et basilic sont dissociés, le basilic étant vu comme un reptile terrestre, le cocatrix plutôt comme un oiseau avec des ailes et une queue de dragon. L'usage semble assez hésitant pour ce qui est de trancher entre le masculin et le féminin, mais c'est le masculin exclusivement que les dictionnaires relèvent, encore que ce terme ne se trouve que dans les dictionnaires anciens : Littré, La Curne, Furetière. Il semble qu'on l'appelle également cocatrice en français, ce qui pourrait être un anglicisme. Dans ce cas aussi, l'usage semble hésitant quant au genre. On trouve également les termes coquatrix, caucatrix, cocodrille, codrille et cocadrille. Le cocatrix fut décrit pour la première fois à la fin du , d'après une interprétation de l’Histoire naturelle de Pline l'Ancien, comme une variété du basilic bien qu'à la différence de ce dernier, le cocatrix possède toujours des ailes. La vulgate latine, traduction de la Bible, mentionne le basilic bien qu'il ne s'agisse que d'une mauvaise traduction de l'hébreu Tsépha. La présence du basilic dans la Bible força les encyclopédistes chrétiens à trouver une explication plus rationnelle à l'existence de cette créature que celle fournie par la pharsale de Lucain. Selon Alexander Neckam dans De naturis rerum (1180), le cocatrix naît d'un œuf pondu par un coq couvé par un crapaud, auquel s'est parfois substitué un serpent dans les versions postérieures. La traduction de basiliscus à cockatrice s'effectua quand le basiliscus de Barthélemy l'Anglais, dans De proprietatibus rerum (1260) devint la cockatrice dans l'ouvrage de John Trevisa, en 1397. Le basilic est confondu avec le cocatrix, notamment en ce qui concerne sa naissance.