330px|thumb|Carte en français de l’Autriche-Hongrie en 1887 : Autriche en rose, Hongrie en jaune, Bosnie (encore nominalement ottomane) en orange.
165px|thumb|Le pavillon marchand de l’Autriche-Hongrie.
Le Compromis austro-hongrois (Österreichisch-Ungarischer Ausgleich « compensation, arrangement » ; kiegyezés « compromis, accord, acceptation ») établit en 1867 la double-monarchie d’Autriche-Hongrie, remplaçant l’empire d'Autriche lui-même issu en 1804 de l’empire des Habsbourg. Ce compromis est signé par l’empereur d'Autriche François-Joseph Ier et une délégation hongroise, dirigée par l’homme d’État Ferenc Deák : il dresse le cadre d’un nouveau mode de gouvernement par lequel les entités autrichienne et hongroise sont gouvernées par des Parlements et des Premiers ministres différents. L’unité, sous forme d’union personnelle, est assurée par un souverain, une armée et plusieurs ministères communs. La « Compensation », signée le , pose le principe de la fidélité de la Hongrie aux Habsbourg en échange de sa large autonomie au sein de l’Empire : elle est formellement adoptée le par une Diète hongroise restaurée. Ce compromis prend fin le lors de la dislocation de l'Autriche-Hongrie à l’issue de la Première Guerre mondiale.
Affaiblie par sa défaite dans la guerre austro-prussienne en 1866, l’Autriche, monarchie multinationale, se heurte aux aspirations des différents peuples, qui inquiètent la noblesse autrichienne et la noblesse hongroise, dominantes et possédant la majeure partie des terres de l’Empire. Après de longues tractations, les options fédérales à six (Autriche, Bohême-Moravie, Galicie-Lodomérie, Hongrie, Croatie et Transylvanie), à quatre (Autriche, Bohême, Croatie, Hongrie) ou à trois (Autriche, Hongrie, Croatie) sont écartées au profit d’une option à deux : partie Autrichienne ou « Cisleithanie » et partie Hongroise ou « Transleithanie ». Cette option, la seule que les aristocraties de ces deux entités acceptent, inaugure la « double-monarchie » d’Autriche-Hongrie, également appelée « monarchie danubienne », ainsi que le « double-règne » de François-Joseph et d’Élisabeth, solennellement couronnés le à Budapest comme roi et reine de Hongrie.