La Révolution hongroise de 1848 est l'une des nombreuses révolutions de cette année et est étroitement liée à la révolution autrichienne de 1848. Cette révolution, au sein du royaume de Hongrie, a progressé en une guerre d'indépendance contre la domination des Habsbourg. Elle se donne pour objectif de rétablir les droits et libertés du peuple (Demos). Impulsée par un besoin de réformes agraires, la remise en question des droits féodaux et une volonté nationale, la révolution est menée par les classes moyennes des villes et des nobles. L'armée révolutionnaire de libération remporte initialement des victoires mais, en 1849, les insurgés sont écrasés par les armées autrichiennes et russes (corps expéditionnaire d'Ivan Paskevitch).
vignette|gauche|Józef Bem
En ce milieu de , après les guerres napoléoniennes, un vent de réforme soufflait en Hongrie. Le gouvernement autrichien restait féodal, centralisé à Vienne, et sourd aux demandes de changement.
Depuis 1830, István Széchenyi et Miklós Wesselényi portaient déjà des volontés de réformes. Le courant national conservateur d', György Apponyi, et István Széchenyi demandait une réforme garantissant la primauté de l'aristocratie. Un mouvement libéral porté par des personnes comme Lajos Batthyány, Ferenc Deák et Lajos Kossuth demandait la suppression des droits féodaux et plus d'autonomie (une dose de parlementarisme hongrois). Le mouvement des « Jeunes hongrois », avec Sándor Petőfi, et Mihály Táncsics, souhaitait quant à lui établir une république par une révolte armée.
L'empereur d'Autriche Ferdinand V nomme György Apponyi comme vice-chancelier du royaume de Hongrie et Sámuel Jósika pour la Transylvanie, renforçant ainsi les pouvoirs centralisés.
Fin février, la révolution éclate à Paris. Lorsque les nouvelles de cette révolution parviennent en Hongrie, le , Lajos Kossuth fait une déclaration devant le parlement hongrois pour réaffirmer ses revendications libérales.
Le , une délégation hongroise se rend alors à Vienne y transmettre leurs souhaits.