Le socialisme arabe (arabe : الاشتراكية العربية, al-ishtirākīya al-‘arabīya) est une idéologie politique basée à la fois sur le panarabisme et sur le socialisme, faisant partie des éléments constitutifs du nationalisme arabe au sens moderne du terme. L'idéologie socialiste arabe ne doit pas être confondue avec la tradition socialiste du monde arabe.
Le socialisme arabe représente une tendance politique qui est historiquement très importante dans le monde arabe, bien que son influence ait depuis diminué en faveur du socialisme à tendance islamique.
L'influence intellectuelle et politique du socialisme arabe était extrêmement importante dans les années 1950 et les années 1960, quand elle a constitué la base idéologique des partis et des mouvements nationalistes arabes comme le Parti Baath, le nassérisme et le Mouvement nationaliste arabe.
Le terme de socialisme arabe a été inventé par Michel Aflaq, l'un des fondateurs du Parti Baath arabe socialiste. Ce terme avait pour but de distinguer le socialisme arabe des autres socialismes, c'était un socialisme opposé aux idées marxistes. Bien qu'il se distingue du communisme, notamment dans son rapport à la religion, il en partage aussi certaines caractéristiques telles qu'une méfiance plus ou moins prononcée à l'égard de la féodalité, du tribalisme ou encore du patriarcat.
C'était un socialisme intimement lié au sentiment anticolonialiste et anti-impérialiste de l'époque, cet aspect s'est globalement manifesté dans l'idéologie politique des nationalistes arabes. Par exemple, le programme économique des socialistes arabes s'est concentré sur l'hostilité avec les anciennes puissances coloniales, la redistribution des terres qui avaient autrefois été confiées à des colons, la nationalisation du pétrole ou du Canal de Suez, et l'indépendance économique qui devait permettre au monde arabe de prendre son indépendance politique vis-à-vis de l'Occident.
Les plus grandes réformes économiques socialistes arabes ont été la réforme agraire en Égypte (1952), en Syrie (1963) et en Irak (1970) et la nationalisation de certaines industries comme l'industrie pétrolière ou bancaire.