Proserpine est une divinité romaine équivalente à Perséphone dans la mythologie grecque. Elle est la fille de Cérès (ou Déméter) et Jupiter (Zeus en grec). Malgré son enlèvement par Pluton et son statut de Reine des Enfers, Proserpine est aussi une déesse du printemps. En association avec les Mystères d'Éleusis, son mythe évoque le retour du printemps après l'hiver rigoureux et peu éclairé et recoupe celui de sa mère en tant que déesse de l'Agriculture et des Moissons. En -249, à un moment difficile de la première guerre punique, les decemvirs consultèrent les Livres. Ils y lurent, selon les auteurs postérieurs, qu'il fallait célébrer sur le Champ de Mars pendant trois nuits consécutives les ludi Tarentini (jeux tarentins) en l'honneur de Dis et de Proserpina, leur sacrifier des victimes noires et enfin promettre de renouveler la cérémonie après un saeculum de cent années. Le nom Proserpina est déformé de Perséphone (en grec ancien ) par étymologie populaire ou plutôt par une prononciation étrusque. L'introduction à Rome des deux divinités apporta une conception nouvelle de l'Autre-Monde, représentation qui était sommaire dans la religion romaine ancienne. Elle ne paraît pas avoir profondément marqué la croyance de la masse des Romains. Dans le nord du Champ de Mars, près du Tibre, semble-t-il, Dis Pater et son épouse possédèrent un autel souterrain dont l'accès n'était ouvert qu'aux temps rares de leurs fêtes. La littérature hellénisante des derniers siècles fait illusion, comme pour d'autres divinités, sur sa véritable importance dans la religion romaine. La célébration de cette déesse est ainsi officialisée en -249 à Rome. Elle avait lieu à Tarente lors des jeux tarentins. Cependant, c'est en Sicile que son culte aurait été le plus important. On apprend dans l'Énéide notamment que des génisses stériles lui sont sacrifiées, la stérilité, assimilée à l'absence de vie, étant mise en relation avec la mort. On l'associe également au rameau d'or : l'unique moyen de pénétrer aux Enfers en tant que vivant serait de lui en apporter un comme présent.