La Gagaouzie (en Gagauziya ; en Găgăuzia ; en Гагаузия, ou Гагауз-Йери), officiellement l'Unité territoriale autonome de Gagaouzie (UTAG, en Avtonom Territorial Bölümlüü Gagauziya ; en Unitatea Teritorială Autonomă Găgăuzia ; en Автономное территориальное образование Гагаузия), est une région autonome du sud de la Moldavie.
Le territoire gagaouze, qui s'étend sur répartis sur quatre territoires non contigus, regroupe une quinzaine de communes regroupées en trois districts (dolay) : Comrat, Ceadîr-Lunga et Vulcănești.
L'économie de la Gagaouzie est basée sur l'agriculture, la viticulture et l'élevage.
Les principaux produits d'exportation sont le vin, l'huile de tournesol, les boissons non alcoolisées, la laine, le cuir et les textiles. Il y a douze établissements vinicoles qui traitent plus de 400 000 tonnes par an. Il y a aussi deux usines d'huile, deux usines de tapis, une usine de viande et une usine d'alcool.
En 2014, la Gagaouzie compte dont 83,8 % de Gagaouzes, 4,9 % de Bulgares, 4,7 % de Moldaves, 3,2 % de Russes, 2,5 % d'Ukrainiens et 0,9 % de personnes d'une autre ethnie.
Par ailleurs, 80,4 % de la population se déclare de langue maternelle gagaouze, 9,9 % de langue russe, 4,1 % de langue bulgare, 3,8 % de langue moldave/roumaine, 1,3 % de langue ukrainienne et 0,5 % d'une autre langue maternelle. Le russe est, officiellement, « langue de communication interethnique » et une des langues d'enseignement.
Les Gagaouzes (en turc : Gök-Oğuz « Oghouzes bleus/célestes ») sont une population initialement turcophone, largement russifiée durant les et culturellement distincte des Turcs : elle est chrétienne orthodoxe et sa langue est très proche de la langue turque parlée en Anatolie, mais imprégnée de mots bulgares et roumains.
La ville de Comrat est la capitale de la région autonome, avec près de 15 % de la population de la région ( en 2014).
Jusqu'en 1812, les Gökoğuz (« Oghouzes du ciel bleu » en turc), Гаговцъ (Gagovtsy) en bulgare (et russe), Găgăuți en roumain, vivaient dans la région de Dobroudja au Sud des bouches du Danube, dépendaient religieusement de l'exarchat de Brăila du Patriarcat de Constantinople et utilisaient l'alphabet grec pour transcrire leur langue.