Concept

Épouvantail (rhétorique)

Résumé
L’épouvantail (en straw man, littéralement « mannequin de paille ») est un sophisme ou un paralogisme qui consiste à présenter la position de son interlocuteur ou d'un adversaire en exagérant, en la déformant, en la simplifiant à l'excès afin de donner l'impression que cette position est indéfendable. Cette argumentation fallacieuse est , ou par le mannequin de paille utilisé dans le cadre des exécutions par effigie. La technique de l'épouvantail consiste à déformer la position de l'adversaire en lui attribuant un argument facilement réfutable. Arthur Schopenhauer appelle ce sophisme le stratagème de l'extension : . Normand Baillargeon explique que « si on ne peut vaincre un raisonnement donné, il peut être possible de sortir victorieux d'un débat avec une version affaiblie de ce même raisonnement. Cela sera d'autant plus facile si nous créons nous-mêmes la version affaiblie en la façonnant de manière à garantir qu'elle sera démolie ». Il classe ce procédé parmi les paralogismes. L'argument de l'homme d'acier est l'inverse d'épouvantail, en cela qu'on tente de trouver la meilleure forme de l'argument de l'opposant pour évaluer les opinions adverses. Aristote n'avait pas inclus le sophisme de l'homme de paille dans sa liste de réfutation sophistiques, mais avait abordé un concept très proche, étudiant le cas où la réfutation d'un argument se base seulement sur une apparence de l'opinion réelle de l'autre partie. La question de savoir quand ce sophisme a été répertorié comme un sophisme est débattue. L'expression « straw man » (« mannequin de paille ») pourrait avoir été introduite par Isaac Watts au 18e siècle, pour désigner le cas où un adversaire renverse facilement une position qui n'a pas été affirmée par l'autre adversaire. D'après Laurence Bouquiaux et Bruno Leclercq, le terme « épouvantail » est souvent utilisé, mais peut induire une confusion avec une stratégie de la terreur. Il est possible de créer un argument épouvantail de différentes manières : Prendre une partie des arguments de son contradicteur, réfuter cette partie et prétendre que l'on a réfuté l'ensemble des arguments.
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