Un canon eusébien ou table des canons est un système de division des quatre Évangiles canoniques utilisé depuis l'Antiquité tardive jusqu'au Moyen Âge. La division en chapitres actuellement en usage n'a été adoptée qu'au , et la subdivision en versets numérotés actuelle dérive d'un système mis au point au .
Les canons d'Eusèbe adoptent un type de représentation (enluminure) que l’on trouve au début de différents manuscrits médiévaux (bibles glosées ou bibles avec commentaires, bibles pandectes, évangéliaires, livres d’évangiles) etc. Ils sont généralement répartis en sections : 355 pour Matthieu, 235 pour Marc, 343 pour Luc et 232 pour Jean.
Ils doivent leur nom à Eusèbe de Césarée.
Le principe des canons eusébiens consiste à indiquer quels passages des évangiles sont similaires d’un évangéliste à l’autre. Le lecteur du Nouveau Testament utilisait ces pages par nécessité, car autrement il lui était impossible de retrouver un même épisode de la vie de Jésus-Christ, par exemple chez Matthieu et Marc.
Il s’agit quasi systématiquement d’une série de colonnades et d’arcatures inscrites sous un vaste portique. Ce système de colonnades court sur plusieurs pages. À chaque colonne est associé un évangile (Matthieu, Marc, Luc ou Jean) et chaque ligne de texte correspond aux références numérotées d’un même passage.
Canons 1 : Extraits communs aux quatre évangiles
Canons 2 : Extraits communs à Mt, Mc, Lc
Canons 3 : Extraits communs à Mt, Lc et Jn
Canons 4 : Extraits communs à Mt, Mc et Jn
Canons 5 : Extraits communs à Mt et Lc
Canons 6 : Extraits communs à Mt et Mc
Canons 7 : Extraits communs à Mt et Jn
Canons 8 : Extraits communs à Mc et Lc
Canons 9 : Extraits communs à Lc et Jn
Canons 10 : Passages propres (Sondergut) à chaque évangile dans l’ordre canonique des évangiles (Mt ; Mc ; Lc ; Jn)
Les combinaisons « Mc, Lc et Jn » et « Mc et Jn » n’ont jamais lieu.
C’est en Orient que ce type de représentation est créé et qu’il se diffuse dès le .
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Une harmonie des Évangiles ou harmonie évangélique est, dans la théologie chrétienne, une œuvre destinée à mettre en évidence une concordance entre les quatre Évangiles canoniques. Elle prend la forme d’un récit qui relate la vie de Jésus-Christ en compilant les quatre Évangiles par fusion de leurs contenus respectifs, ou encore d’un tableau qui en assemble les éléments par colonnes, une par évangéliste, toujours selon l’ordre chronologique des événements. Elle peut aussi ne prendre en compte que les trois Évangiles synoptiques.
thumb|Couverture de l'évangéliaire d'Hugo d'Oignies, . Lévangéliaire est un livre liturgique du christianisme qui contient la totalité ou une partie des Évangiles lus lors des célébrations liturgiques. Plusieurs variantes existent selon les différentes confessions chrétiennes. Le nom « évangéliaire » provient du grec el. Les terminologies latines et germaniques distinguent le livre destiné à la lecture liturgique, composé de péricopes tirées des Evangiles, appelé "evangelistarium", en allemand "Evangelistar", parfois en ancien français "evangeliste", du livre contenant le texte intégral des quatre évangiles ("liber evangeliorum", "evangelium", en allemand "Evangeliar").
Le Livre de Kells (Codex Cennanensis ; Book of Kells ; Leabhar Cheanannais), également connu sous le nom de Grand Évangéliaire de saint Colomba, est un manuscrit illustré de motifs ornementaux réalisé par des moines de culture celtique aux alentours de l'année 800. Considéré comme un chef-d'œuvre du christianisme irlandais et de l'art irlando-saxon, il constitue malgré son inachèvement l'un des plus somptueux manuscrits enluminés ayant pu survivre à l'époque du Moyen Âge.