Le siège d'Alésia est une bataille décisive de la fin de la guerre des Gaules qui voit la défaite d'une coalition de peuples gaulois menée par Vercingétorix face à l'armée romaine de Jules César. Elle se déroule entre les mois de juillet et de septembre 52 av. J.-C.
Désireux d’accroître son propre prestige personnel, sa fortune et saisissant l'occasion d'étendre le territoire de la République romaine, Jules César intervient dans les affaires gauloises à partir de 58 et contrôle rapidement une grande partie de la Gaule. Les succès militaires foudroyants s'enchaînent, rythmés par divers retournements d'alliance et plusieurs expéditions inédites pour Rome, notamment vers les îles britanniques ou par-delà le Rhin. Cependant, malgré la force logistique et militaire de Rome, les peuples celtiques, par le biais de diverses coalitions, se révoltent à plusieurs reprises et en 52 , le chef arverne Vercingétorix rassemble de nombreux peuples du centre de la Gaule. Il parvient à repousser les assauts romains au siège de Gergovie, contraignant César à réorganiser en profondeur son système d'approvisionnement et à réformer sa cavalerie.
Au cours de l'été, après une suite d'escarmouches qui lui sont défavorables, le chef arverne se retrouve encerclé dans l'oppidum d'Alésia, chef-lieu des Mandubiens, que le débat historique et les sources archéologiques permettent de situer à l'emplacement d'Alise-Sainte-Reine en Côte-d'Or, où les nombreux armements antiques découverts, correspondant aux équipements gaulois, germaniques et à ceux de l'armée romaine tardo-républicaine, ainsi qu'un vaste et double système d'encerclement constitué de fossés, talus et palissades, portes, diverticules et pièges, constituent un des dossiers portant sur un siège romain parmi les plus complets des sciences de l'Antiquité, avec le siège de Numance.