Le terme « oppidum » (du latin n. oppidum, pl. oppida : « ville », « agglomération généralement fortifiée »), au pluriel oppidums (ou oppida selon la forme latine) , est le nom donné par les historiens romains à un type d'habitat protohistorique fortifié que l'on trouve en Europe de l'Ouest et centrale.
Il bénéficie presque toujours de défenses naturelles liées à son implantation sur des lieux d'accès difficile : soit en position de surplomb (tel que des éperons barrés, des collines ou des plateaux) ; soit dans un contexte d'isolement hydrographique (tel que des îles, des presqu'îles, des caps, des méandres de fleuves ou de rivières, ou encore des marais).
Il s'agit d'un lieu habité de façon permanente qui remplit des fonctions économiques, politiques et parfois religieuses.
Les oppidums celtiques connaissent un âge d'or pendant les , au cours de ce que l'on nomme la civilisation des oppida. Après la conquête romaine, une bonne partie des oppidums sont abandonnés au profit des agglomérations de plaine, qui adoptent le nouveau modèle urbanistique romain, tandis que d'autres continuent leur développement pour donner naissance à plusieurs grandes villes actuelles telles que Bourges (Avaricum) ou Besançon (Vesontio). Durant le Haut Moyen Âge, certains sont également réoccupés, à l'image de l'oppidum de Saint-Blaise, et peuvent servir de lieu de refuge temporaire en cas de conflit, comme ce fut le cas de Meroliacense (Chastel-Marlhac).
Les auteurs romains réservaient initialement le nom d’urbs aux villes « ouvertes » : agglomérations d’habitants à demeure fixe, se livrant à l’agriculture, au commerce ou à l’industrie. Ultérieurement, on les entoura quelquefois de fortifications, mais l'habitude fit conserver leur dénomination primitive. C'est ainsi que l’expression urbs finit par s’appliquer aussi par extension à des villes fortifiées.
Dans son ouvrage, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Jules César utilise le terme d’oppidum aussi bien pour des habitats ouverts (Genava) que fortifiés (Bibracte).