right|thumb|150px|L'inscription Ballsh atteste l'année du baptême de Boris Ier de Bulgarie : 864.
La christianisation de la Bulgarie est le processus par lequel la Bulgarie médiévale se convertit au christianisme au .
Dans l'Ancienne Grande Bulgarie déjà (qui englobait les actuelles Ukraine et Russie méridionale), le khan Koubrat (605-665) s'était montré intéressé par une éventuelle conversion au christianisme, sous le parrainage de l'empereur romain d'Orient, Héraclius.
Sous le règne de Boris Ier de Bulgarie (milieu du -907), le Premier Empire bulgare englobe un périmètre comprenant les actuelles Serbie orientale, Macédoine du Nord, Bulgarie, Roumanie et Moldavie, avec des populations slaves et valaques déjà chrétiennes. La noblesse des boyards Proto-Bulgares dont Boris était issu, était pour sa part fidèle au tengrisme, mais Boris souhaitait la convertir solennellement au christianisme pour faire reconnaître sa légitimité par l'Europe chrétienne et renforcer son autorité sur ses sujets chrétiens, en les soustrayant à l'influence byzantine.
Boris s'enquiert donc d'un éventuel baptême auprès de Louis II de Germanie en 863, alors que la Bulgarie est attaquée par l'Empire byzantin. Après diverses négociations et hésitations, Boris choisit de recevoir le baptême à Constantinople plutôt qu'en Occident, obtenant en contrepartie des Byzantins la paix et des cessions territoriales en Thrace. Au début de l'année 864, Boris est baptisé à Pliska par une assemblée (събор, sãbor) de popes byzantins, avec sa femme, qui reçut le nom de Marie, suivie par sa famille et plusieurs boyards fidèles à sa cause. L'empereur Michel III étant son parrain, Boris prend Michel comme nom de baptême. Le baptême des Bulgares est officiel depuis 864. Initialement son baptême reste discret pour éviter une révolte de ses nobles proto-bulgares, attachés au tengrisme, mais la conversion est rapidement éventée et le soulèvement des boyards se produit en 865 : Boris le réprime dans le sang et fait exécuter 52 familles de boyards, enfants compris.