Dans le domaine religieux on appelle stigmates les marques des plaies du corps de Jésus de Nazareth crucifié qu'ont portées certaines personnes au cours de leur vie. Le phénomène, signalé à partir du , est d'ordre mystique en religion. Pour la médecine moderne, il serait d'ordre psychosomatique, sans toutefois de certitude pour ou contre la véracité des différentes hypothèses proposées. thumb|left|240px|Les Stigmates de François d'Assise, par Giotto. Dans l'histoire du christianisme, aucun stigmatisé n'est signalé avant le début du , c'est-à-dire après la mort de saint François d'Assise, qui est donc le premier des stigmatisés connus. Plusieurs peintres le montrent séjournant sur l'Alverne en 1224, voyant un séraphin à six ailes flottant dans les airs, dont le corps est fixé à une croix, comme le Christ. Selon la tradition franciscaine, une fois la vision disparue, François portait sur son propre corps les marques semblables à celles du corps de Jésus, marques qui seraient restées meurtrissant sa chair tout au long de sa vie ; mais qu'il n'a jamais révélées de son vivant qu'aux plus proches de ses frères desquels il ne pouvait se cacher en permanence. Son corps fut ainsi porteur des cinq stigmates qui n'ont été découverts publiquement qu'à sa mort. Les stigmates se manifestent de diverses manières, les plaies pouvant apparaître simultanément ou successivement, lentement ou instantanément, épisodiquement ou définitivement. Les plaies peuvent être profondes et saigner abondamment, d'autres à peine. Selon les témoignages, le processus s'accompagne généralement d'une vision des scènes de la Passion du Christ, vision qui déclencherait probablement le mécanisme producteur des plaies. Diverses personnes, dites « stigmatisées », auraient présenté, à partir du , des marques semblables à celles du Christ sur diverses parties de leur corps : sur les mains ou les poignets, rappelant les plaies causées par les clous lors de la crucifixion ; sur les pieds ou les chevilles, rappelant les plaies causées par les clous ; sur la tête, rappelant les plaies causées par la couronne d'épines ; sur le dos, rappelant les coups de fouet ; sur le côté droit du thorax, rappelant la plaie causée par le coup de lance ; sur les épaules, rappelant les blessures causées par le poids de la croix que le Christ a portée en cheminant vers le Golgotha.