Pierre Vidal-Naquet, né le à et mort le à Nice, est un historien français.
Spécialiste de l'histoire de la Grèce ancienne, il a aussi joué un rôle dans divers domaines de la vie intellectuelle et politique de la France.
Auteur de plusieurs ouvrages historiques ou politiques, il a aussi écrit de très nombreuses préfaces pour les livres les plus divers ; il a été un militant actif contre la torture pendant la guerre d'Algérie, contre la dictature des colonels grecs et a soutenu les efforts de paix dans le conflit israélo-arabe au Moyen-Orient, affirmant dès 1967 la nécessité de créer un État palestinien aux côtés d'Israël. À partir de la fin des années 1970, il a consacré une part de son activité intellectuelle à la lutte contre la poussée du négationnisme.
Pierre Emmanuel Vidal-Naquet a écrit plusieurs textes autobiographiques, notamment ses Mémoires, publiés en 1998, mais aussi des textes plus ponctuels comme : « Pourquoi et comment je suis devenu historien » (Rencontres de Blois, 2002) et « Esquisse d'un parcours anticolonialiste » (2001).
Il est issu d'une famille juive comtadine de Carpentras (Vaucluse, jusqu'en 1791 possession pontificale), famille qui a des liens de parenté avec José de Bérys, Francine Bloch et Darius Milhaud, ainsi qu'avec Alfred Naquet (1834-1916).
Les Vidal-Naquet ont connu une ascension sociale au cours du , s'installant à Montpellier, puis à Marseille, enfin à Paris, dans le faubourg Saint-Germain.
Il est le fils de Lucien Vidal-Naquet (né le à Paris et mort en 1944 à Auschwitz), avocat, et de Marguerite Valabrègue (née le à Marseille et morte en 1944 à Auschwitz), mariés en 1929. Leur dernière adresse est au 9, avenue Frédéric Mistral. La sœur de Lucien, Isabelle (1898-1954) est l'épouse du polytechnicien Robert Brunschwig ; le frère de Lucien, Georges (1900-1978), épouse en 1931 Marthe Valabrègue (1907-1996), sœur jumelle de Marguerite.
C'est un milieu laïc (athée pour certains) et républicain, d'orientation dreyfusarde : .