Concept

Bon sauvage

Résumé
Le mythe du bon sauvage (ou du « noble sauvage ») est l'idéalisation de l'homme à l'état de nature (des hommes vivant au contact de la nature). L’idée que « le bon sauvage » vit dans un paradis sur terre avant le péché originel s’est développée au , ayant ses fondations chez les explorateurs et conquérants de la Renaissance. Aux , Christophe Colomb, Pedro Álvares Cabral, Amerigo Vespucci et Jacques Cartier explorent le continent américain, et découvrent une . Qu'ils soient écrits en portugais, en espagnol, en français ou en latin, les textes issus de leurs voyages sont le certificat de naissance du . Le mythe du « bon sauvage » a permis aux écrivains contemporains de développer une forme de critique sociale sur les aberrations et les injustices de la société. L'adaptation la plus connue actuellement est Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Le 22 avril 1500, l'armada du capitaine-majeur Pedro Alvares Cabral (1467-1520) accoste pour la première fois en Amérique du Sud. Les premiers contacts noués entre les Européens et les autochtones sont amicaux. Contrairement à certains Indiens de l'intérieur, les habitants de la région de Monte Pascoal et Porto Seguro sont des chasseurs-cueilleurs. Les hommes cherchent la nourriture en traquant le gibier, pêchant et cueillant des végétaux, tandis que les femmes cultivent des lopins de terre. Les descriptions des indigènes du nouveau continent par le pilote (anonyme) de la flotte, par le Maître João Fara, et surtout par le secrétaire d'escadre de Cabral, l'écrivain Pero Vaz de Caminha (1450-1500), offrent parmi les premières descriptions détaillées des Indiens d'Amérique du Sud. Tout au long de sa Lettre, datée du mai 1500, Caminha contribue involontairement à fonder le mythe des bons sauvages. Les hommes qu'il décrit sont pacifiques, amicaux et obéissants. « Ils marchent nus, sans rien qui les couvre. Ils ne se préoccupent pas davantage de couvrir ou de ne pas recouvrir les parties intimes que de montrer le visage. Ils sont à ce propos d'une grande innocence.
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Concepts associés (16)
Culture
vignette|414x414px|Pétroglyphes de la réserve de Gobustan, Azerbaïdjan datant de av. J.-C. indiquant une culture florissante. Ce site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO est considéré comme de « valeur universelle exceptionnelle ». En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature. En sociologie, comme en éthologie, la culture est définie de façon plus étroite comme « ce qui est commun à un groupe d'individus » et comme « ce qui le soude », c'est-à-dire ce qui est appris, transmis, produit et inventé.
Primitivisme
Le primitivisme ou néo-primitivisme est un mouvement pictural apparu en Russie et prôné par certains peintres du Valet de Carreau et surtout de Queue d'Âne à partir de 1911, qui privilégie les formes naïves et primitives de l'Art : l'imagerie populaire (loubok), les icônes, les enseignes des marchands, les plateaux peints, les objets et les couleurs de la culture paysanne. Ce groupe Queue d'âne, dont les deux principaux fondateurs étaient Michel Larionov et Nathalie Gontcharoff se revendiquait principalement du néo-primitivisme.
Mission civilisatrice
La mission civilisatrice fut, durant l’expansion coloniale de l’Europe entre les , une théorie imaginée en France et dans d’autres pays européens qui se considéraient seuls pays civilisées ou de civilisations supérieures et qui se donnaient pour devoir — ou auraient reçu pour mission — de « civiliser » les populations non européennes, définies comme « païennes » — non chrétiennes —, et qualifiées de « sauvages » ou de « barbares » — selon une dichotomie remontant aux anciens Grecs et Romains dont ces pays e
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