Le primitivisme ou néo-primitivisme est un mouvement pictural apparu en Russie et prôné par certains peintres du Valet de Carreau et surtout de Queue d'Âne à partir de 1911, qui privilégie les formes naïves et primitives de l'Art : l'imagerie populaire (loubok), les icônes, les enseignes des marchands, les plateaux peints, les objets et les couleurs de la culture paysanne. Ce groupe Queue d'âne, dont les deux principaux fondateurs étaient Michel Larionov et Nathalie Gontcharoff se revendiquait principalement du néo-primitivisme. C'est aussi une réaction en partie nationale contre l'influence de la peinture française alors jugée prépondérante.
En , le peintre Alexandre Chevtchenko fit paraître un manifeste « néo-primitiviste ». Il commence par s'arrêter à l'analyse des nouvelles conditions de la vie d'artiste. Les grandes villes sont devenues d'énormes machines monstrueuses perpétuellement en mouvement. Même le soleil y est assombri par la hauteur des édifices, tandis que la nuit l'éclairage électrique conditionne son absence. L'artiste se doit de retrouver les nouvelles voies de création possibles en mettant en cause tous les principes antérieurs. Chevtchenko rejette le naturalisme qui copie la nature de manière automatique, sans chercher le sens profond de la réalité. Les néo-primitivistes veulent pouvoir reproduire l'objet de plusieurs points de vue à la fois. Mais ils rejettent la beauté raffinée, les émotions subjectives et les détails inutiles.
Mais Chevtchenko ne craint pas de voir reproduire et copier ce qui a existé avant lui et d'imiter le passé. Selon lui, les phénomènes naissent et renaissent encore sous des formes différentes, mais pas ex nihilo. Les idées ne naissent pas mais renaissent toujours et tout ce qui existe naturellement a immanquablement une suite qui se développe à partir des formes précédentes.
Michel Larionov et Nathalie Gontcharoff ont travaillé avec Chevtchenko et ce sont eux qui ont attiré celui-ci vers les possibilités ouvertes par le néo-primitivisme qu'ils avaient découvert et exposé en 1911, lors de la troisième exposition de la Toison d'or (revue).
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Le précubisme (aussi appelé protocubisme) est une phase de transition dans l'histoire de l'art s'étendant chronologiquement de 1904 à 1910 (ou début 1911). Les experts suggèrent que les peintures précubistes résultent d'une vaste série d'expériences, de circonstances, d'influences et de conditions, plutôt que d'un événement, d'une trajectoire ou d'un artiste unique. Avec des racines provenant d'au moins la fin du , cette période peut être caractérisée par une tendance à la géométrisation radicale de la forme et une réduction ou une limitation de la palette de couleurs (en comparaison avec le fauvisme).
Le mythe du bon sauvage (ou du « noble sauvage ») est l'idéalisation de l'homme à l'état de nature (des hommes vivant au contact de la nature). L’idée que « le bon sauvage » vit dans un paradis sur terre avant le péché originel s’est développée au , ayant ses fondations chez les explorateurs et conquérants de la Renaissance. Aux , Christophe Colomb, Pedro Álvares Cabral, Amerigo Vespucci et Jacques Cartier explorent le continent américain, et découvrent une .
« Art brut » est le terme par lequel le peintre Jean Dubuffet désigne les productions de personnes exemptes de culture artistique. Il a regroupé certaines de ces productions au sein de la Collection de l'art brut à Lausanne. S'il est certain que le terme « art brut » vient de Jean Dubuffet : , on ne peut pas réduire son intérêt pour l'art des fous à cette seule date. Bien avant, dès 1922, Dubuffet s'intéresse déjà aux travaux du docteur Hans Prinzhorn, qui a rassemblé les œuvres de malades mentaux, constituant un Musée d'art pathologique à Heidelberg.