Le terme de socialisme libéral recouvre un ensemble de courants de pensée mariant les idées socialistes et divers aspects du libéralisme. L'expression est parfois utilisée pour désigner le social-libéralisme, le concept de socialisme libéral étant employé par cette école de pensée et pouvant être confondu avec elle. Son usage s'étend cependant à un vaste ensemble de courants intellectuels britanniques, français et italiens de la fin du et de l'ensemble du . De manière large, le socialisme libéral peut être défini comme une tendance multiforme, regroupant l'ensemble des pensées en rupture avec la domination idéologique du libéralisme économique classique, son antisocialisme doctrinal et son incapacité supposée à gérer la question sociale, comme avec les tendances supposés autoritaires du socialisme, et qui chercherait à réconcilier ce dernier avec la philosophie libérale. Politiquement, il est assimilable à et peut être en partie résumé, dans son sens historique, comme une . Si le social-libéralisme, au , se développe principalement dans le monde anglo-saxon, le reste du courant socialiste libéral est surtout présent en Italie, où il reste cependant toujours nettement minoritaire. Aujourd'hui, le terme de socialisme libéral est essentiellement employé pour désigner la conversion au libéralisme économique du socialisme démocratique, soit de l'ensemble des partis socialistes et sociaux-démocrates. Le philosophe Serge Audier établit une nette distinction entre l'usage contemporain qui, dans son acception majoritaire, désigne le centre gauche du début du , et l'usage le plus ancien, qui recouvre une du socialisme. Socialisme Le socialisme, courant d'idées apparu dans les premières décennies du , naît en grande partie en réaction à la révolution industrielle et aux bouleversements sociaux et économiques apportées par celle-ci. Visant le sort des travailleurs, le socialisme s'oppose au concept de laissez-faire porté par le libéralisme économique classique et peut se définir au contraire comme étant sur le plan économique, selon les termes d'Émile Durkheim, ou, selon ceux d'Élie Halévy, le fait de .