était un sculpteur japonais actif au durant l’époque de Heian. Il popularisa la technique de sculpture yosegi (composition par assemblage de plusieurs pièces de bois sculptées séparément) et redéfinit les canons de la sculpture bouddhique. Son style se diffusa dans tout le Japon et imprégna la sculpture durant près de 150 ans, faisant de lui une figure majeure de l’art japonais. De nos jours, les historiens de l’art le décrivent comme ainsi que .
Jōchō s’initia à la sculpture au Kōfuku-ji de Nara. En 1020, il avait déjà acquis un certain renom à Kyoto (Heian alors). Ce fut à cette époque que Fujiwara no Michinaga, régent et maître effectif du Japon, lui demanda d’assurer l’ornementation du Hōjō-ji, un temple fondé par les Fujiwara. Ces travaux lui valurent le titre honorifique de hokkyō en 1022, rang rare pour un sculpteur.
Jōchō œuvra ensuite au Kōfuku-ji et fit si bien qu’il fut honoré du titre de hōgen (second plus haut rang pour un artiste bouddhiste). Lui ou son école pourraient également avoir réalisé neuf figures d’Amida au Jōruri-ji de Tomino-o.
Fujiwara no Yorimichi, fils de Michinaga, confia ensuite un nouveau projet à Jōchō : il s’agissait de sculpter la statue d’Amida pour le Hōō-dō (Salle du Phénix) du Byōdō-in à Uji. Complétée aux alentours de 1052, il s’agit de la plus ancienne œuvre du sculpteur à nous être parvenue. Le temple compte actuellement encore plusieurs de ses travaux.
L’école de Jōchō, qui se perpétua plusieurs décennies par une transmission du savoir presque héréditaire, reste le premier exemple connu d’école d’art japonaise. Les techniques du sculpteur furent ainsi transmises à son fils Kakujo, ses petits-fils Injo et Raijo, son arrière-petit-fils Kōjo, et même à Kōkei, qui fonda bien plus tard une nouvelle école de sculpture qui supplanta celle de Jōchō à l’époque de Kamakura.
Jōchō a popularisé la technique yosegi, originaire de Chine, qui consistait à assembler une statue par plusieurs pièces de bois sculptées séparément.