Résumé
Le white flight (en français, la « fuite des blancs ») est la migration des personnes d'origine européenne hors des zones urbaines à fort taux d'immigrés. Le terme est né aux États-Unis, où le phénomène, qui a commencé dans les années 1960, a été précisément décrit, mais il est également visible dans la plupart des pays d'immigration. Durant les années 1970, un certain nombre de démographes et sociologues mettent en évidence le départ des populations blanches des centres-villes pour s’installer dans les banlieues ou même au-delà des aires métropolitaines. Dans le même temps, et en s’appuyant sur ce constat, Thomas Schelling introduit une nouvelle conception de la ségrégation comme conséquence d’un ensemble de « comportements individuels discriminatoires ». Il explique que l’arrivée d’immigrés dans le centre des villes a favorisé la migration des populations intégrées à l’extérieur des villes. L’une des explications avancées parmi les chercheurs est celle d’une fuite des blancs (white flight), parfois appelé évitement ethnique (cultural avoidance). Cette théorie, dont les expressions empiriques ont confirmé sa validité suppose l’existence d’un « seuil de tolérance raciale » dans la population majoritaire. Lorsque ce seuil est franchi, ces derniers quittent leur quartier pour s’installer dans un endroit où la proportion de personnes racialisées est plus faible. De même, lorsqu’il s’agit de choisir un lieu de résidence, les Blancs appliquent implicitement à leurs choix un niveau de tolérance racial qui favorise mécaniquement la concentration des populations. À ce titre, plus de 70 % des Blancs déménageraient si un grand nombre de Noirs venaient à s’installer dans leur quartier. Le white flight s'explique également par la volonté des populations blanches de fuir les quartiers pauvres avec un fort taux de criminalité. Les travaux sur l'évitement des Blancs dans la littérature sur la ségrégation révèlent ainsi que les Blancs ont tendance à se déplacer vers des quartiers moins diversifiés que les minorités, tandis que les Blancs qui n'aiment pas la diversité préfèrent les quartiers moins diversifiés.
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