Le surnom d', également orthographié hodjaïsme, est parfois donné à la ligne politique suivie en république populaire socialiste d'Albanie par le dirigeant communiste Enver Hoxha et par son parti, le Parti du travail d'Albanie. Le régime de Hoxha se distinguait par son interprétation rigide du marxisme-léninisme dans sa version stalinienne, par sa fermeture au monde extérieur, et par le culte de la personnalité autour du dirigeant. Le terme hoxhaïsme n'a pas de caractère officiel et n'a été employé que par des observateurs extérieurs au régime communiste albanais, qui revendiquait simplement la qualité de marxiste-léniniste. Par extension, le mot peut désigner les groupes favorables au régime de Hoxha, qui ont été également désignés, de manière globale, sous le nom de courant pro-albanais.
Le régime communiste albanais se signale d'emblée par la pratique régulière de purges politiques. Si l'Albanie est au départ une proche alliée de la Yougoslavie de Tito, la rupture Tito-Staline donne à Hoxha l'occasion d'affermir son contrôle sur le pays et de rompre avec son yougoslave. Hoxha s'aligne sur Staline et en profite pour éliminer son principal rival, le ministre de la défense Koçi Xoxe, accusé de . Au début des années 1960, l'Albanie communiste rompt avec l'URSS, refusant toute forme de déstalinisation ; le pays, dernier régime communiste est-européen à conserver des références ouvertement staliniennes, s'aligne alors sur la république populaire de Chine, où Mao se refuse à toute révision idéologique.
La politique suivie par Enver Hoxha mêle des influences staliniennes et maoïstes, combinant des influences staliniennes de stricte obédience à une méfiance envers la bureaucratie, dont Hoxha souhaite contenir le pouvoir en réalisant des purges à intervalle régulier. L'Albanie s'emploie, à partir de la fin des années 1960, à rivaliser avec le radicalisme de la révolution culturelle chinoise, notamment en imposant l'athéisme : en 1967, l'Albanie est proclamée et toute pratique religieuse est interdite.