La dysménorrhée (du grec ancien δυσ-, dus- qui exprime une idée de difficulté, de mauvais état, μήν, mèn « mois » et ῥέω, rheo « couler ») ou algoménorrhée (du grec ἄλγος algos « douleur ») désigne les règles douloureuses. Étymologiquement, il s'agit de la difficulté de l'écoulement des règles. Ces douleurs précèdent ou accompagnent les règles et peuvent être accompagnées de diarrhées, de vomissements, de vertiges et de maux de tête. La dysménorrhée peut avoir des conséquences sociales comme l'absentéisme à l'école ou au travail, ainsi qu'une limitation dans les activités quotidiennes (travail, sport...).
Deux types de dysménorrhée se distinguent.
La dysménorrhée primaire se définit comme des spasmes douloureux du bas de l'abdomen, survenant pendant ou juste avant les règles, en l'absence de pathologie connue du pelvis. Elle apparaît pendant l'adolescence dès les premières ménarches ou dans les deux ans qui suivent. Plus élevée durant le premier et le deuxième jour, la douleur persiste entre 8 et et peut irradier jusque dans le dos et les cuisses. La dysménorrhée peut être associée à d'autres troubles comme des nausées, des vomissements, des diarrhées, de la fatigue, des tremblements dus à la douleur, douleurs des articulations surtout du genou, une difficulté respiratoire, une tachycardie, de l'insomnie, des maux de tête.
La dysménorrhée secondaire apparaît plus tard dans la vie. Elle a pour origine une affection pathologique, le plus souvent l'endométriose, mais aussi l'adénomyose, des fibromes utérins ou une inflammation du pelvis. Elle peut s'accompagner de saignements entre les règles ou de ménorragies, et la douleur peut survenir en dehors des menstruations. Dans le cas où la dysménorrhée est consécutive à une endométriose, la douleur lors des règles peut varier selon la période et peut varier en intensité, voire s'accompagner d'une dyspareunie.
La douleur éprouvée lors de dysménorrhée peut atteindre celle ressentie lors de coliques néphrétiques.