L’œuf cosmique ou œuf du monde est un concept symbolique utilisé pour expliquer, selon de nombreuses cultures et civilisations, l'apparition du monde.
Des textes anciens en sanskrit évoquent un . Le mot sanskrit est Brahmanda (où Brahman signifie et anda signifie ). Certains Purana comme le Brahmanda Purana en parlent en détail.
Le Rig Veda (RV 10.121) utilise un nom similaire pour la source de l'univers : Hiranyagarbha, qui signifie littéralement le ou l' (ou ou d'or). Les Upanishads indiquent que le Hiranyagarbha flotta dans le vide pendant un certain temps puis se brisa en deux moitiés qui formèrent Dyaus Pitar (le Ciel) et Prithvi (la Terre). Ce récit existe dans presque toutes les cultures antiques.
Dans le mythe de Pangu, créé par les moines taoïstes des centaines d'années après Lao Tseu, au début l'univers est un œuf. Un dieu nommé Pangu, né dans cet œuf le brise en deux moitiés : la partie supérieure devient le Ciel et la moitié inférieure devient la Terre. Quand le dieu grandit alors le Ciel et la Terre s'élargissent et se séparent encore plus. Finalement, Pangu meurt et son corps devient les différentes parties de la terre.
Texte du Nihongi :
Selon le mythe de Ogdoade d'Hermopolis, la voie lactée a émergé des eaux sous la forme d'une colline. Ra était dans un œuf déposé sur ce monticule par un oiseau céleste. Dans une version antérieure de ce mythe, l'oiseau est une oie. Plus tard après l'apparition du culte de Thoth, l'œuf est présenté comme étant un cadeau donné par Thoth et déposé par un ibis, l'oiseau auquel Thot était associé.
Dans la mythologie finnoise et dans le Kalevala, le monde est créé à partir des fragments d'un œuf déposé, par un canard plongeur, sur les genoux de la déesse de l'air Ilmatar.
« Dans le mythe pélasge de la Création, la Grande Déesse primordiale, Eurynomé, commença par créer l’Océan sur lequel elle se mit à danser. Puis, avec le “Vent du Nord”, elle façonna le serpent Ophion, auquel elle s’unit. Ayant pris la forme d’une colombe (péléia), elle couva ensuite, sur les vagues de la mer, l’œuf qu’elle avait pondu.