Djami , de son nom complet Mawlānā Abd al-Ramān ibn 'Aḥmad Nūr al-Dīn āmī , né le à Khargerd ou Djam, dans la banlieue de Hérat (Empire timouride) et mort le à Hérat, est un des poètes persans les plus réputés du , et un des derniers poètes soufis de Perse. Il a travaillé pour le grand émir timouride Husayn Bayqara à Hérat.
Il a été appelé à la cour du sultan Aboû-Sâïd. Certains de es poèmes mystiques inspirent des compositions du célèbre miniaturiste Behzad (1470-1506).
Il est né dans le hameau de Khargerd, dans le Khorasan, mais passe son enfance dans le village voisin de Djam (d'où il tirera son nom — Djâmi, c'est-à-dire « de Djâm, Djâmien ». Il vient d'une famille de dignitaires religieux. Sa famille émigre bientôt à Hérat (Afghanistan actuel), qui était alors une grande ville de culture. Il y étudie d'ailleurs le péripatéticisme, les mathématiques, la littérature arabe, les sciences naturelles, et la philosophie islamique à l'université Nizamiyyah.
Après quoi, il part pour Samarcande, le plus grand centre d'études scientifiques du monde islamique à l'époque, où il termine ses études. Il devient un soufi de premier plan, au sein de la confrérie de la naqshbandiiyya, qui avait été introduite à Hérat.
Il passera l'essentiel de sa vie à Hérat, quittant la ville pour un pèlerinage au sanctuaire de Mashhad et un autre pèlerinage (hajj) à La Mecque et à Médine. Il meurt à Hérat, en 1492, honoré par les souverains de l'époque.
En tant que cheykh soufi, Jâmi met au point plusieurs voies d'enseignement du soufisme. De son point de vue, l'amour est la pierre angulaire fondamentale pour bien commencer une journée tournée vers la spiritualité. À l'un de ses élèves qui clamait qu'il n'avait jamais aimé, il dit : .
Djami a écrit près de quatre-vingt-sept livres et lettres, dont certains ont été traduits en anglais, en allemand, en russe ou en français. Son œuvre comprend de la prose et de la poésie, et elle touche des sujets profanes et religieux. On lui doit également quelques traités historiques.