L'Art d'édifier (latin du titre original : De re ædificatoria) est un traité d'architecture de Leon Battista Alberti, constructeur, ingénieur, théoricien et écrivain de la Renaissance italienne. Il porte sur l'importance anthropologique de l'architecture ainsi que de sa vocation anthropométrique (genèse des vocations humaines). Leon Battista Alberti commence à travailler sur un commentaire du traité De architectura (qui signifie en français « De l'architecture ») de Vitruve, dans les années 1440, à la demande de Lionel d'Este ; cependant, il décide finalement d'écrire un nouveau traité d'architecture. Il avait auparavant écrit le traité de peinture De pictura (1435 en version latine). Il écrira plus tard De statua (1462). Alberti considérait l'architecture comme un art de très grande importance. De re ædificatoria est considéré comme le premier traité d'architecture de la Renaissance. Alberti est également vu par certains humanistes tels Rabelais comme l'égal de Vitruve, Euclide ou Archimède. L'ouvrage est divisé en dix parties, sur le modèle du De architectura de Vitruve. Le rôle de l'architecture dans la vie de la société est considéré dès l'introduction, puis suivent trois livres techniques concernant le dessin, les matériaux et les principes de structure ; viennent ensuite l'architecture civile avec des indications sur le choix du site, la typologie des édifices civils, publics et privés ; il y décrit ainsi sa cité idéale, avec une conception nouvelle de l'urbanisme. Leon Battista Alberti est un architecte et érudit de la première renaissance italienne. Son œuvre écrite est traduite en français par Jean Martin, en 1553, sous le titre L'Architecture et art de bien bastir. Son œuvre s'appuie sur trois principes : le dialogue : il souligne l'importance du dialogue en architecture : « Il n'y pas d'architecte sans dialogue » ; le rôle de l'architecte est de consolider l'institutionnalisation des hommes de façon aussi soutenue que la parole ; « dépenser le moins possible » ; le temps (le temps est le domaine dans lequel on ne dépense jamais assez).