L'histoire culturelle est un courant de recherche historique. Selon Jean-Yves Mollier, elle se situe au carrefour de plusieurs disciplines (histoire des mentalités, histoire sociale, etc.). Définie comme une histoire des sensibilités collectives ou une « histoire sociale des représentations », ses applications sont multiples. En effet, l'histoire culturelle a un champ d'études étendu et varié. Elle s'intéresse aux différentes thématiques touchant à la culture d'une société donnée (comme l'histoire culturelle des couleurs, l'histoire culturelle des animaux, l'histoire de la sexualité, l'histoire du genre, l'histoire des langues, etc.) : cela fait sa richesse et son intérêt pour la recherche historique.
L'histoire culturelle est déjà présente sous forme embryonnaire au , en France avec Voltaire, et se développe à des rythmes différents et sous diverses appellations durant le , en Allemagne (Kulturgeschichte ), en Grande-Bretagne (Cultural history ou Culture history ). En France, elle émane de l’histoire totale des Annales et de l’histoire des mentalités, elle est influencée bien avant cela, au début du , par la Kulturgeschichte de Karl Lamprecht. De nos jours, elle est représentée par des historiens tels que Michel Pastoureau, Pascal Ory, Dominique Kalifa, Philippe Poirrier, Jean-François Sirinelli, Roger Chartier, etc. Selon Philippe Urfalino, l'histoire culturelle est à définir comme une nouvelle méthodologie de l’histoire et non pas comme une nouvelle branche de la science historique.
La culture dans son acception large désigne l’ensemble des représentations collectives propres à une société. Pour Pascal Ory, « les représentations sont des phénomènes sociaux, partagés par tous les membres d’un groupe, ils peuvent être de différentes natures : géographique, démographique, professionnel, idéologique ». L’histoire culturelle peut alors se définir comme une « histoire sociale des représentations » (Pascal Ory) en s'intéressant aux différentes facettes culturelles d'une société.