Résumé
La gynécomastie est le développement excessif des glandes mammaires chez l'homme. Elle peut toucher un sein (gynécomastie unilatérale) ou les deux (gynécomastie bilatérale). La gynécomastie est courante de manière éphémère au cours de la puberté. Sa forme persistante peut être en revanche congénitale ou due à une maladie, une tumeur ou à la prise de certains médicaments. vignette|Gynécomastie bénigne chez un garçon en pleine puberté. Les enfants peuvent être concernés dès la naissance, et parfois avec un seul sein hypertrophié. Le phénomène est très courant chez le garçon au cours de la puberté du fait d'une sécrétion relativement précoce d'œstrogènes alors que le niveau de testostérone est encore bas. Les symptômes disparaissent dans 90 % des cas après quelques mois ou au plus tard après quelques années. Elle est présente chez près de la moitié des hommes âgés, probablement secondaire à un taux de testostérone diminué. Une étude publiée en 2012 a montré que les soldats allemands effectuant des parades incluant un mouvement consistant à frapper leur arme contre leur sein gauche développaient plus particulièrement une gynécomastie unilatérale dont le seul traitement est l'ablation. Le développement de la glande mammaire est dû à un déséquilibre de la balance androgènes / œstrogènes en faveur de ces derniers. Ce déséquilibre peut s'expliquer par : une diminution de la testostérone (ex.: hypogonadisme central ou périphérique, primitif ou acquis) ; une augmentation de la SHBG (Sex Hormone-binding globulin) qui conduit à une diminution relative de la forme libre, et donc active, de la testostérone (c'est le cas dans l'hyperthyroïdie, certaines maladies du foie) ; une augmentation des œstrogènes (dans certaines formes du cancer du testicule ou en cas d'excès d'aromatisation (transformation chimique des précurseurs œstrogènes en cette dernière) dans le tissu graisseux périphérique ou lors d'une hyperthyroïdie ou d'une maladie de Klinefelter) ; une inefficacité des récepteurs hormonaux aux androgènes (secondaire à un traitement) ; un déplacement de l'œstrogène de son récepteur (la SHBG) par une molécule, augmentant ainsi la forme libre de cette hormone (cas de certains médicaments).
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.