Les Nouveaux Historiens israéliens sont à la base un groupe de (essayistes, journalistes et historiens) qui ont réexaminé l’histoire de la naissance de l'État d'Israël : Simha Flapan, Benny Morris, Tom Segev, Ilan Pappé et Avi Shlaïm. Simha Flapan publie son premier livre sur le révisionnisme de l'histoire du sionisme en 1987, suivi par des publications de Benny Morris, Avi Shlaïm et Ilan Pappé, l'année suivante. Ces publications font écho au révisionnisme des Nouveaux historiens, et sont contemporaines de l’ouverture d'archives israéliennes et britanniques portant sur les événements de 1948. D'autres publications suivent à la fin des et au début des années 2000. Les « Nouveaux Historiens » ont remis en cause plusieurs éléments centraux de l'historiographie israélienne, concernant les intentions arabes lors de la guerre, les relations entre le mouvement sioniste et la Transjordanie, le rapport de forces entre les protagonistes, les causes de l'exode palestinien de 1948, le rôle joué par les Britanniques qui contrôlaient la Palestine à l'époque et les responsabilités de l'échec des négociations qui suivirent l'armistice. Leurs publications ont suscité une forte opposition dans les milieux académiques israéliens et de nombreux débats, controverses et réfutations. Des désaccords sont également apparus entre ces différents historiens à partir de 2004. À leur suite, d'autres chercheurs tels que Baruch Kimmerling, Idith Zertal, Shlomo Sand, ont élargi leur anaylse à l'ensemble de l'historiographie israélienne pour une critique socio-politique. Les « Nouveaux Historiens » s'inscrivent dans le courant de pensée post-sioniste qui est apparu au début des en Israël. Pour Avi Shlaïm, en ce qui concerne la Guerre israélo-arabe de 1948, les débats portent sur le rapport de forces entre les protagonistes de la guerre, citant l'analyse des mythes. Celui de « David contre Goliath », le rôle des autorités britanniques, les relations israélo-jordaniennes, les causes de l'exode palestinien dont la « fuite des Palestiniens à l'appel de leurs dirigeants », les motivations arabes à intervenir dans la guerre ainsi que celui de l'intransigeance arabe et de la volonté « de jeter les Juifs à la mer ».