Le coup d'État de 2014 en Thaïlande est un putsch déclenché par Prayuth Chan-ocha, commandant en chef de l'Armée royale thaïlandaise. Le , alors que le pays traverse une crise politique depuis plusieurs mois, la junte militaire renverse le gouvernement provisoire dirigé par le Premier ministre par intérim Niwatthamrong Boonsongpaisan. Celui-ci a remplacé Yingluck Shinawatra, destituée le par la Cour constitutionnelle de Thaïlande.
Yingluck Shinawatra, tête de liste du parti Pheu Thai, remporte les élections législatives de 2011 et est nommée premier ministre de Thaïlande. Elle est la sœur de l'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par le coup d'État de septembre 2006. Celui-ci, qui a quitté le pays, est condamné par contumace en 2008 pour des malversations financières.
À partir de novembre 2013, la Thaïlande traverse une crise politique provoquée par un projet de loi d'amnistie voté par les députés puis rejeté à l'unanimité par le Sénat. Le départ de Yingluck Shinawatra est réclamé lors de violentes manifestations. Des affrontements opposent les « chemises jaunes » du opposées à Shinawatra et les « chemises rouges » de l'UDD, qui la soutiennent. Ils continuent après la dissolution du Parlement et l'annonce, en décembre 2013, de prochaines élections. Les manifestants du PAD estiment que la première ministre perpétue le « système Thaksin » instauré en son temps par son frère aîné.
Accusée de corruption et d'abus de pouvoir, Yingluck Shinawatra témoigne le devant la Cour constitutionnelle. Elle est reconnue coupable et destituée dès le lendemain. Le ministre du Commerce, Niwattumrong Boonsongpaisan, est nommé premier ministre par intérim. Après l'invalidation des élections de février, un nouveau scrutin est prévu pour le mois de juillet.
Le , le général Prayuth Chan-ocha, commandant en chef de l'Armée royale thaïlandaise, instaure la loi martiale. L'armée organise des pourparlers entre représentants des deux factions rivales afin de mettre fin aux troubles, dont le bilan s'élève à .