Zayd ibn Alî ibn al-Husayn ibn
Alî (???-740) (ar) est le petit-fils de Husayn et l'arrière-petit-fils d'Ali. En 713, à la mort de son père
Alî Zayn al-Âbidîn, la majorité des chiites considérait que Muhammad al-Bâqir était le successeur légitime, mais une minorité, les zaïdites pensait que ce devait être Zayd ben
Alî. Cette succession va amener une division dans le chiisme.
Il a étudié auprès du mu'tazilite Wasil Ibn Ata.
La succession de Alî Zayn al-
Âbidîn, fut disputée entre deux frères, Muhammad al-Bâqir et Zayd ben Alî. D'après la version des zaïdites, Zayd ben
Ali prétendait que l'on ne peut être imâm que si l'on se déclare publiquement, et Muhammad al-Bâqir ne voulait pas se déclarer publiquement imâm. Il objecta à son frère que leur père ne s'était pas déclaré publiquement et qu'il n'en avait pas moins été imâm. Finalement la majorité récusa Zayd car il avait déclaré reconnaître la légitimité de l'imamat d'Abû Bakr et d'Umar, ce que les chiites rigoureux refusent. Zayd rejette le caractère héréditaire du califat. Pour les chiites duodécimains, Zayd ben
Ali n'a jamais prétendu à l'imamat mais seulement de mener une révolte contre les Omeyyades. Zayd ben Ali demanda la permission à son neveu, l'imam Jaa
far al-Sadiq. Celui-ci lui permit d'aller au Jihâd par ces mots : "Ô mon oncle, si tu consens à être tué, crucifié à al Kinasah(à Kufa), alors c'est ton affaire". Quand il s'en alla, Ja'far, fils de Mohammed, dit alors: " Malheur à celui qui entend son appel et qui ne lui répond pas! "
Il ne suit pas la majorité des chi'ites qui tiennent l'imâm pour impeccable (infaillible).
Zayd ben Ali fut ensuite tué ; son cadavre fut exhumé et décapité puis mis en croix à Koufa sous le règne du calife omeyyade Hichâm ben
Abd al-Malik. Son fils, Yahyâ ben Zayd, lui succède.
La question du libre arbitre fut âprement débattue par les théologiens. Les mutazilites défendent l'idée de liberté humaine, tandis que les sunnites considèrent Allah comme seule cause de tout ce qui arrive.