Le zaydisme, zaïdisme ou zaidiyyah (de l'arabe ar, az-zaydiyyah) se veut l'école de pensée des Ahl al-bayt par excellence et se réclame de la conception du chiisme enseignée par l'imam Zayd ibn Ali, petit-fils de Hussein et fils d'Ali ibn Hussein, leur quatrième imam. Il s'agit d'un des trois grands courants chiites avec le chiisme duodécimain et l'ismaélisme (ou chiisme septimain), et le plus proche du sunnisme. Les partisans du fiqh zaydite sont appelés zaydites et constituent près de la moitié de la population musulmane du Yémen, où ils ont fondé un premier État dans les années 890. Le zaydisme est par ailleurs parfois considéré comme étant la cinquième école juridique du sunnisme. Le chiisme zaydite trouve son origine en Zayd ibn Ali, descendant de Mahomet par Fatima, arrière-petit-fils d'Ali et petit-fils de Hussein dont la jurisprudence est proche de celles des écoles sunnites. Vers 740 (122 AH), il tente de renverser le Califat omeyyade de Damas en lançant une insurrection depuis Koufa, créant ainsi un précédent pour la révolution contre les dirigeants corrompus. On peut dire que les zaydites ont du mal à rester passif dans un monde injuste ou selon les mots du chef religieux zaydite contemporain, Hussein Badreddine al-Houthi, à . Vers 740 (122 AH), , gouverneur omeyyade d'Irak, voyant que les chiites commençaient à s'agiter à Koufa, demanda à Zayd ibn Ali de quitter la ville. Zayd finit par s'en aller à Médine. Comme pour Hussein, ses partisans le convainquirent que sa place était à Koufa où il revint. De Koufa, Zayd envoyait des lettres appelant la population de toutes les provinces à se rallier à lui contre les Omeyyades corrompus. Zayd s'aliéna les chiites les plus extrêmes (ou râfidhites) en ne voulant pas récuser les califes Abou Bakr et Omar, que ses descendants finirent par considérer comme légitimes. Néanmoins Zayd crut avoir rassemblé des forces suffisantes pour se lancer au combat. Ne disposant en réalité que d'une dizaine de fidèles, il se bat héroïquement avec ces derniers contre les troupes omeyyades beaucoup plus nombreuses mais finit par être touché par une flèche à la tête.
Alî ibn al-Husayn ibn
Alî (???-740) (ar) est le petit-fils de Husayn et l'arrière-petit-fils d'Ali. En 713, à la mort de son père
Alî Zayn al-Âbidîn, la majorité des chiites considérait que Muhammad al-Bâqir était le successeur légitime, mais une minorité, les zaïdites pensait que ce devait être Zayd ben
Alî. Cette succession va amener une division dans le chiisme. Il a étudié auprès du mu'tazilite Wasil Ibn Ata. La succession de Alî Zayn al-
Âbidîn, fut disputée entre deux frères, Muhammad al-Bâqir et Zayd ben `Alî.