Résumé
thumb|300px|Quelques termes d'architecture. Un arc-boutant ou arcboutant est un élément d'ossature particulier à l'architecture gothique. C'est un étai formé d'un arc en maçonnerie qui contre-bute la poussée latérale des voûtes à croisée d'ogives et les achemine vers le pilier de culée ou contrefort. Ce dernier est le plus souvent couronné d'un pinacle, ce qui permet, en constituant un poids important au-dessus de l'étai, d’asseoir vers le bas la poussée transversale reçue via l'arc-boutant, tout en allégeant visuellement ce dernier. En effet, en mécanique, l'intensité maximale de la force de frottement sec statique est égale au coefficient de frottement statique multiplié par le poids apparent , lui-même produit de la masse par la gravité. Ainsi, une charge supérieure au-dessus du pilier de culée ou contrefort, du fait dudit pinacle, implique une plus grande résistance à la composante latérale des forces transmises par l'arc-boutant. Notons enfin que l'intérêt structurel de tels pinacles est principalement lié au fait que la structure est en assemblage de pierres de taille, empêchant ainsi le glissement latéral de celles-ci vers l'extérieur de la macrostructure (l'édifice). Inventés vers la fin de la période romane dans l'architecture normande, ils sont alors dissimulés sous la toiture dans les combles par des murs-boutants, comme le chevet du Prieuré Saint-Martin-des-Champs à Paris. Les arcs-boutants sont d'abord utilisés par les architectes gothiques pour consolider les églises romanes qui menacent de s'effondrer quand leur voûte principale est trop haute, puis ils transforment ce contrefort de secours en un élément architectural et décoratif, destiné à assurer l'équilibre des hautes voûtes nervées. Cependant, leur utilité fait débat chez les premiers maîtres d'œuvre de l'époque gothique qui oscillent entre son rejet et son adoption. L'historien anticlérical Michelet qui dénigre l'art gothique, considère ces contreforts comme des « béquilles architecturales ».
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