vignette|Sanctuaire Kumano à Kurashiki, préfecture d’Okayama. désigne au Japon un groupe de sanctuaires shinto consacré aux trois montagnes sacrées de Kumano : Hongū, Shingū et Nachi et manifestées par le , gongen étant un terme qui désigne la déité protégeant et incarnant un site sacré. Situé au cœur de ces trois montagnes dites Kumano Sanzan, ce complexe religieux comprend le grand sanctuaire (à Shingū), le Kumano Hongū-taisha (à Tanabe) et le Kumano Nachi taisha (à Nachikatsuura), dans la préfecture de Wakayama. Il existe sur l’archipel japonais plus de trois mille temples affiliés à Kumano. Chacun est relié à son sanctuaire mère dont il célèbre la divinité. Ce rite de propagation est dit ou . vignette|Le Kumano Nachi taisha à Kumano. vignette|Cascade de Nachi avec le temple bouddhiste Seiganto-ji au premier plan, au Kumano Sanzan. Le culte du Mont Kumano est antérieur au développement du shintoïsme. Chaque temple était indépendant et avait son propre culte mais au , sous l’influence du bouddhisme, ils se rapprochent. Ils forment alors le complexe sacré du Kumano Sanzan. Les sites sont éloignés de environ les uns des autres; un chemin de pèlerinage nommé permet de les relier. Le Kumano Sanzan comprend également deux importants temples bouddhiques : le Seiganto-ji et le Fudarakusan-ji. Mais le complexe est un exemple de syncrétisme entre bouddhisme et shintoïsme (shinbutsu shūgō). Sur un principe de fusion des cultes (honji suijaku), les kamis sont identifiés à des émanations de Bouddhas indiens, si bien que les trois sanctuaires principaux sont également associés à Amida, Yakushi et Senju Kannon. Des moines des sectes Tendai et Shingon y ont longtemps effectué des retraites spirituelles. Puis avec le développement du culte d’Amida (jōdo) à partir de la fin de l’époque de Heian et durant l'époque de Kamakura (env. - siècles), toute la zone de Kumano est considérée comme relevant de la Terre pure. La première visite importante fut probablement celle de l'empereur Shirakawa en 1090.