vignette|206x206px|Joseph Staline
Le socialisme dans un seul pays est une théorie politique qu'avança Joseph Staline sous la forme d'un slogan le et qui fut par la suite développée par Nikolaï Boukharine au point d'être adoptée par le congrès du Parti communiste de l'Union soviétique le . Cette théorie défendait la possibilité de bâtir le socialisme dans l'Union des républiques socialistes soviétiques sans obtenir le secours des autres pays avancés qui auraient pu connaître une révolution.
Pour ses partisans, le « socialisme dans un seul pays » se présentait comme la possibilité de réaliser le socialisme sans révolution internationale, en développant une économie planifiée et autarcique sur le seul territoire de l'URSS. Les autres pays devaient passer par toute une série d'étapes intermédiaires avant la révolution socialiste, ce qui justifiait toute sorte d'accommodement en attendant : avec le Front populaire en France ou le Kuomintang en Chine.
Pour Trotsky au contraire, le développement économique devait nécessairement passer par l'accroissement de la division du travail, et donc de la division internationale du travail. Pour lui, l'autarcie empêcherait une division suffisante du travail et rendrait obligatoirement l'URSS toujours plus dépendante de l'extérieur, par l'intermédiaire du marché mondial et tôt ou tard de la guerre mondiale. Aucune autarcie économique, aucune coexistence pacifique n'était donc selon lui possible et seule la révolution mondiale pouvait sauver l'URSS de l'effondrement économique ou de l'écrasement militaire.
La discussion sur le « socialisme dans un seul pays » est emblématique de la période de stalinisation durant laquelle l'opposition de gauche, puis l'opposition de droite furent écartées de tous les postes à responsabilité puis méthodiquement exterminées. Les staliniens commencèrent par reprocher aux trotskystes de manquer de confiance envers le prolétariat d'URSS, de sous-estimer l'alliance du prolétariat et la paysannerie ou celle de l'URSS avec les partis ou États capitalistes, puis, alors qu'ils contrôlaient tous les leviers de pouvoir, finirent par accuser les trotskystes de sabotage et d'espionnage au service de l'étranger (Allemagne ou Grande-Bretagne, selon la diplomatie de l'URSS).
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vignette|Caricature: Camarade Lénine nettoie La Terre du mal La Révolution mondiale est un concept de Karl Marx, qui s'inscrit dans sa vision de l'évolution des sociétés de l'esclavagisme au féodalisme, au capitalisme, au socialisme et au communisme. Selon Marx, la Révolution mondiale pourra être déclenchée lorsque le prolétariat de tous les pays s'unira pour renverser la bourgeoisie par les armes. La Révolution mondiale est la première et incontournable étape vers le communisme international (au sens d'abolition de l'« exploitation de l'Homme par l'Homme » et des inégalités qui en découlent).
La révolution permanente est un mot d'ordre lancé par Karl Marx puis développé en théorie par Trotsky et Parvus pour désigner le processus par lequel la révolution ne s'arrête pas tant qu'elle n'a pas atteint tous ses objectifs. Cela signifie en particulier, pour Trotsky, que les révolutions de notre temps ne sauraient s'arrêter à des réalisations nationales et bourgeoises, et que le prolétariat s'emparera du mouvement pour entreprendre une révolution mondiale et communiste.
La gauche communiste, aussi appelée communisme de gauche, est une expression qui regroupe des courants politiques se réclamant du marxisme. Cette appellation réunit des courants politiques très différents, la majorité s'opposant à Lénine (le communisme de conseils, le luxemburgisme, les situationnistes, etc.), certains se réclamant d’une vision « plus partidiste » (courant critique issu de la Troisième Internationale, dès le début des années 1920 : essentiellement la gauche communiste italienne — cette dernière tradition se reconnaît principalement dans les deux premiers congrès de l'Internationale communiste alors que le trotskisme se réclame de ses quatre premiers congrès).