La bienheureuse Julienne de Norwich, née aux environs de 1342 et décédée en 1416, est une religieuse mystique anglaise ayant vécu comme recluse aux . Elle est liturgiquement commémorée le 13 mai pour l'Église catholique et le 8 mai pour l'Église anglicane.
On l'a par ailleurs surnommée la « première femme de lettres anglaise ».
thumb|150px|La bienheureuse Julienne de Norwich|alt=
Julienne (Julian of Norwich) vécut à Norwich, en recluse, autrement dit à l'écart du monde mais cependant aidée d'une servante et recevant de temps en temps des visites, tel que celles de Margery Kempe. En 1373, elle eut une série de 16 visions ou révélations (shewings en vieil anglais) dont elle dicta le récit. Ce texte est dense en sa simplicité et assez bref, même dans la plus longue des deux versions. Elle vit le Christ souffrant la Passion et des scènes semblables à des paraboles évangéliques.
L'image populaire de Julienne vivant avec son chat de compagnie découle de la réglementation énoncée dans The Ancrene Riwle.
L'enseignement tiré de ses visions n'a rien de mièvre ni de simpliste. Dieu n'est qu'amour, débordant de cortaysie, autrement dit de courtoisie, c'est-à-dire de bienveillance, de grâce spirituelle.
Selon elle, les souffrances de Jésus-Christ sur la Croix sont actuelles et il n'y a pas d'intervalle de temps entre celles-ci et sa résurrection ; pour elle, nous sommes actuellement avec le Christ sur sa croix et la Résurrection du Christ coïncide avec sa mort et donc notre mort coïncidant avec la sienne, notre résurrection coïncidera aussi avec la sienne comme avec notre mort.
Elle écrit : « Ainsi, je vis Notre-Seigneur Jésus languir sur sa Croix pendant longtemps, car sa divinité donna à son humanité la force de souffrir plus que tous les hommes ne le pourraient. » Mais cette force ne lui épargne pas la souffrance lui permettant seulement de souffrir davantage : « Et ce fut pour les péchés de chaque homme qu'il souffrit ; et il vit les douleurs et les chagrins de chacun ; et, par bonté comme par amour, il les partagea.