vignette|« Grands Prêtres d'Israël » (Cohen AhGadol), Terra Sancta quae in Sacris Terra Promissionis olim Palestina (1648-1664). Le grand-prêtre d’Israël — ou plus simplement le grand-prêtre (en כהן גדול, Kohen Gadol, Kohen ha-Gadol ou Kohen ha-Rosh) — est le titre que portait le premier des prêtres, dans la religion israélite ancienne et dans le judaïsme classique, depuis l'émergence de la nation israélite jusqu'à la destruction du Second Temple à Jérusalem en Les grands-prêtres, comme d'ailleurs tous les prêtres, appartenaient à la lignée d'Aaron. Pendant la période du Second Temple, le grand-prêtre exerça souvent la charge de président du Sanhédrin. Son rôle déclina avec l'occupation romaine (à partir de ), puis la fonction de grand-prêtre disparut avec la destruction du Second Temple. On estime que la période du Premier Temple compta dix-huit grands-prêtres, et celle du Second Temple environ soixante. Bien qu'il ne soit que rarement appelé « grand-prêtre », étant en général simplement désigné comme ha-kohen (le prêtre), c'est Aaron qui a été le premier titulaire de la fonction, à laquelle il avait été nommé par Dieu lui-même (Livre de l'Exode 28:1-2; 29:4-5). La succession devait échoir à un de ses fils, et rester à l'intérieur de sa propre famille (Lévitique 6:15). [1] S'il n'en avait pas, la place devait revenir à son frère le plus âgé : telle était, ce semble, la pratique à l'époque hasmonéenne. À l'époque d'Éli, toutefois, (1 Samuel 2:23), elle avait passé à la branche collatérale d'Ithamar (voir Éléazar). Mais on dit que le roi Salomon aurait déposé le grand-prêtre Abiathar pour nommer à sa place Sadoq, un descendant d'Éléazar (1 Rois 2:35 ; 1 Chroniques 24:2-3). Après l'Exil, la succession semble s'être faite, au départ, en ligne directe du père au fils ; mais par la suite les autorités civiles usurpèrent ce droit de nomination. Antiochus IV Épiphane, par exemple, déposa Onias III en faveur de Jason puis de . Hérode le Grand nomma six grands-prêtres et Archélaos deux.