La lénition, ou l'adoucissement, est une modification phonétique, par l'affaiblissement de l'articulation des consonnes par le passage d'une série dite « forte » (latin fortis) à une série dite « douce » (latin lenis). Le fait de lénifier les phonèmes se traduit par une élévation de la consonne affectée sur l'échelle de sonorité. C'est le phénomène inverse du durcissement.
Cet affaiblissement peut se produire en diachronie : par exemple, l'évolution des occlusives latines dans les langues romanes occidentales : latin vita > vida en portugais, galicien, espagnol, catalan, occitan (passage du t au d) et vie en français (disparition totale du t).
Il peut aussi se produire en synchronie quand il se produit alors de façon régulière dans la langue en tant que phénomène morphophonologique : par exemple, les mutations consonantiques des langues celtiques ou l'alternance consonantique du finnois (astevaihtelu).
La lénition se manifeste de manières variables en suivant la hiérarchie (du degré le plus fort au plus faible) : consonne non voisée > voisée ; consonne géminée (double) > simple ; occlusive > affriquée > constrictive > sonnante > semi-voyelle.
Elle intervient dans diverses positions, énumérées dans les rubriques suivantes.
C'est le cas le plus fréquent, illustré par les exemples ci-dessus (d'autres exemples sont dans l'article sur la mutation consonantique).
L'adoucissement des occlusives tendues se produit dans certains parlers bavarois: Pech > Bech « malchance », Tag > Dåg « jour », Knecht > Gnecht « valet ».
Le corse présente un cas intermédiaire et oppose la lénition des consonnes initiales après voyelle atone au phénomène inverse (durcissement) après voyelles toniques :
['trɛ 'ppani] « trois pains » / [u 'banɛ] « le pain ».
La spirantisation devant une consonne sonore se produit dans une série de mots du russe parlé : когда « quand », translittération kogda, transcription [kʌɣda].
La spirantisation de la finale se produit en hébreu : comparer מלך melex « roi » avec מלכה malka « reine ».
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La palatalisation est une modification phonétique dans laquelle un son est produit par une partie plus à l'avant du palais dur que celle utilisée pour le son d'origine. Par exemple, le latin castellum a donné chastel en ancien français. Conformément à la loi de Bartsch, caballus s'est transformé en cheval. Le phénomène qui fait passer la consonne occlusive vélaire sourde /k/ latine (phonème dorso-vélaire, articulé du dos de la langue contre le voile du palais) à la consonne fricative palato-alvéolaire sourde /ʃ/ française (phonème post-alvéolaire, prononcé contre une partie du palais dur) est une palatalisation.
En phonétique, la gémination est une unité suprasegmentale consistant en un redoublement de consonne, laquelle possède ainsi une durée accrue perceptible à l'oreille. C'est un cas particulier de la quantité consonantique longue car on dit d'une consonne qu'elle est géminée quand, phonologiquement parlant, la consonne longue est répartie entre la fin (ou coda) d'une syllabe et le début (ou attaque) de la syllabe suivante. Par exemple, dans un mot qu'on analyserait [kalla], la consonne /l/ serait géminée dans un découpage en syllabes [kal.
Lirlandais (autonyme : Gaeilge ), également appelé gaélique irlandais, est une langue celtique du groupe des langues gaéliques, parlée sur l'île d'Irlande depuis l'arrivée des Gaëls. C'est la langue nationale et la première langue officielle de l'État d'Irlande (devant l'anglais) et elle est reconnue comme langue régionale en Irlande du Nord selon la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Elle est devenue une langue officielle de l'Union européenne le et cette décision est entrée en vigueur le .