Résumé
thumb|Symbole international de contamination biologique. La guerre biologique, parfois appelée, à tort, guerre bactériologique, est l'utilisation en tant qu'arme biologique des propriétés nocives de certains micro-organismes ou de certaines toxines. Elle est destinée à invalider ou tuer un adversaire. La guerre biologique est proscrite par l'ONU parce qu'une attaque réussie pourrait vraisemblablement engendrer des milliers, des millions, voire des milliards de morts et qu'elle pourrait détruire des sociétés et des marchés économiques. Le pouvoir destructeur de certaines maladies n'a pas échappé aux belligérants de toutes les époques. Certaines techniques simples sont les précurseurs de la guerre biologique : Empoisonner un puits avec des charognes ou des excréments Propulser des cadavres pestiférés dans une ville assiégée (En 1346, les Mongols vinrent à bout de la résistance du comptoir génois de Caffa avec cette méthode) Enduire les pointes des flèches au moyen d'excréments Offrir des objets souillés par des malades à ses ennemis En Chine, l'envoi de cadavres de pestiférés dans les villes assiégées constitue un exemple ancien d'arme bactériologique, bien que personne ne sût à l'époque ce qu'était une bactérie. Durant l’Antiquité, Grecs, Romains et Perses utilisaient des cadavres d’animaux pour contaminer les sources et puits ennemis. Dans l'époque moderne, des documents de la rébellion de Pontiac entre 1760 et 1764 évoquent la guerre biologique, selon les modalités possibles de l'époque, opportuniste, improvisée, éventuellement défensive, artisanale, la dimension génocidaire largement hors de portée à l'époque relève de l'emphase, du fantasme, voire de l'anachronisme. Par exemple, le général britannique Jeffery Amherst suggère d'offrir aux Amérindiens en révolte des couvertures infectées par la variole. Si de semblables moyens semblent avoir été utilisés ici ou là, les historiens doutent de leur efficacité.
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