Le Biafra, en forme longue république du Biafra (en igbo : Bịafra ; Republic of Biafra), est entre 1967 et 1970 un État sécessionniste d'Afrique de l'Ouest situé dans la partie sud-est du Nigeria, la plus riche en réserves de pétrole. Le nom Biafra vient du golfe du Biafra situé au sud, sur la côte atlantique, lui-même nommé d’après le nom de la capitale d'un État resté mystérieux mais localisé par les marins portugais au en retrait de la côte, entre l'ancien royaume du Bénin et le Loango.
La superficie revendiquée et contrôlée au début de la guerre du Biafra était celle de la soit .
La majorité du territoire est composée de plaines et du delta marécageux du Niger à l'ouest où le palmier à huile, l'hévéa et le cacaoyer étaient cultivés. Des gisements de pétrole avaient été trouvés dans la région. Des collines, début de la chaîne volcanique de la ligne du Cameroun, s'élèvent à la frontière est avec le Cameroun et le fleuve Niger marque la frontière ouest. Le Biafra s'ouvre au sud sur le golfe du Biafra de l'océan Atlantique.
Guerre du Biafra
Le Nigeria obtient son indépendance en 1960 du Royaume-Uni. Le pays est alors divisé en trois régions disposant d'une large autonomie.
En , un coup d'État fomenté par différents groupes militaires installe au pouvoir le général Johnson Aguiyi-Ironsi, d'origine igbo. Lors du coup d'État, plusieurs hauts dignitaires originaires du Nord, dont le Premier ministre Abubakar Tafawa Balewa et Ahmadu Bello, le sultan de Sokoto, sont assassinés. Dans les mois qui suivent, le fait que le coup d'État ait été dirigé par des Igbos et que le pouvoir soit principalement entre leurs mains nourrit une haine grandissante contre cette ethnie et les discours racistes se multiplient. Surtout, le général Ironsi propose d'abolir la régionalisation au profit d'un gouvernement unitaire, ce qui est interprété comme une volonté d'asseoir la domination igbo sur les autres ethnies nigérianes.
Le 29 juillet 1966, un second coup d'État se produit, mené cette fois-ci par des militaires du Nord du Nigeria.