Sarah Bernhardt, née le à Paris et morte le à Paris , est une actrice, peintre et sculptrice française. Elle est considérée comme une des plus importantes actrices françaises du . Appelée par Victor Hugo « la Voix d'or », mais aussi par d'autres « la Divine » ou encore « l'Impératrice du théâtre », elle est considérée comme une des plus grandes tragédiennes françaises du . Première « étoile » internationale, elle est la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle l'expression de « monstre sacré ». vignette|redresse|Plaque commémorative au 5, rue de l'École-de-Médecine à Paris. vignette|redresse|Sarah Bernhardt et sa mère. La mère de Sarah, Judith-Julie Bernhardt (1821-1876), modiste sans le sou et fille d'un marchand de spectacles néerlandais itinérant, était une courtisane parisienne juive originaire de Hollande, connue sous le nom de « Youle » (diminutif de Youlie, prononciation allemande de Julie). On a longtemps ignoré qui était son père, Sarah ayant toujours gardé le silence sur son identité. Les noms d'Édouard Bernhardt ou de Paul Morel, officier de marine, étaient le plus couramment proposés. Grâce à de nouvelles recherches, on connaît désormais le nom du père, Édouard Viel, un notable du Havre, qui a fait de la prison pour malversations financières. Du fait de la destruction des archives de l'état civil, la date de naissance de Sarah Bernhardt a longtemps été incertaine et débattue. Si ses biographes donnaient habituellement les dates des ou , certains proposaient juillet ou septembre 1844, voire 1843 ou même 1841. En outre, pour faciliter les démarches d'obtention de la Légion d'honneur et prouver la nationalité française de l'actrice, un acte de naissance rétrospectif était établi par décision de justice le , sur base d'un certificat de baptême produit par Sarah Bernhardt, bien que la falsification de celui-ci n'ait trompé personne, y compris les magistrats. Le document est ainsi daté du et affecté aux registres du .
Reymond Clavel, Mohamed Bouri, Yves Stauffer